Conseil régional auvergne rhone alpes
Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes © Tim Douet

Le liquidateur d’Erai réclame 10 millions d’euros à la Région

Le dossier d’Erai sera de retour devant la chambre des procédures collectives du tribunal de grande instance le 26 juin prochain. Le liquidateur de la structure régionale d’aide à l’international pour les entreprises rhônalpines demande la condamnation de la région et de l’ancien président d’Erai, et réclame dix millions d’euros.

On le pensait classé et relégué aux archives. Le dossier d’Erai (Entreprise Rhône-Alpes international) fera son retour devant la chambre des procédures collectives du tribunal de grande instance de Lyon le 26 juin prochain.

Pour rappel, cette association avait pour mission d’aider les entreprises rhônalpines à investir à l’étranger. Entre 2008 et 2014, la région avait renfloué les caisses d’Erai de 55 millions d’euros. Mais en 2015, le Front national, le groupe UDC(droite et centristes) et Europe Ecologie-Les Verts ont voté contre la nouvelle subvention de la région à l’association, opposés pour l’occasion aux socialistes, aux membres du PRG et du Front de gauche. La structure d’aide tenait à l’époque 60 % de son chiffre d’affaires des 11 millions d’aides versées par la Région, et les 40 % restant des contrats passés avec les entreprises. Cette décision provoqua le redressement puis la liquidation judiciaire d’Erai, bloquée en cessation de paiement. L’association comptait à l’époque 27 implantations dans 21 pays, et employait 214 salariés dont 52 à Lyon.

10 465 000 euros réclamés à la Région

Selon les informations du Progrès, le liquidateur judiciaire de l’association Erai, assisté de Me Nicolas Bes, réclame 10 465 000 euros à la Région Auvergne-Rhône-Alpes et à Daniel Gouffé, l’ancien président de l’association. Soit la somme réclamée par les créanciers de la structure en liquidation judiciaire depuis 2015. Ce recours se base sur de nombreux griefs : “investissements inadaptés ou excessifs”, “exploitation déficitaire au moyen d’une trésorerie artificielle” ou encore “opérations étrangères à l’objet social”... Au cœur de l’affaire, les “lourdes fautes de gestion” justifie le montant demandé. En particulier la décision “brutale” de la Région, à laquelle le liquidateur judiciaire reproche d’avoir “sonné le glas d’Erai en dépit du passif colossal accumulé et une conscience pleine et entière du préjudice pour les créanciers de l’association”. Réagissant aux reproches qui lui sont infligés, Daniel Gouffé affirme qu’il “n’y a jamais eu de malversations”, et avoir “honte de voir ce qu’il se passe depuis un an. C’est un gâchis énorme et la Région n’a pas été à la hauteur.

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