La suppression d’une ligne de bus à Rillieux-la-Pape déclenche la colère du maire de la commune contre le Sytral et Bernard Rivalta. Alexandre Vincendet crie à une “coupure arbitraire” et en profite pour rappeler que sa commune est “le parent pauvre des transports en commun” dans l’agglomération.
Bernard Rivalta, le président du Sytral, fait connaissance depuis quelques jours avec Alexandre Vincendet, le nouveau maire UMP de Rillieux-la-Pape. Et leurs échanges sont plutôt musclés. En cause : la suppression d'une ligne junior qui desservait des établissements scolaires au départ du quartier de Crépieux. Le maire de Rillieux-la-Pape déplore surtout de ne pas avoir été prévenu, ni lui ni les établissements scolaires concernés, de la coupure de cette ligne.
"La suppression s'est faite de manière arbitraire. Les parents se sont retrouvés devant le fait accompli", peste Alexandre Vincendet. Le Sytral répond à la mairie de Rillieux-la-Pape qu'une communication leur a été faite, ainsi qu'aux groupes scolaires, en mai dernier. Mais, dans la commune concernée, ni la municipalité ni les établissements ne retrouvent ledit courrier. Le Sytral justifie par ailleurs cette suppression par une faible fréquentation de la ligne et par conséquent son coût trop important.
“À Rillieux-la-Pape, nous n’avons strictement rien”
Et le maire de Rillieux d'en profiter pour pousser un coup de gueule plus global contre le Sytral. "Nous sommes la ville importante du Grand Lyon à avoir le moins de transports en commun. Caluire et Oullins ont un métro. Décines-Charpieu, Meyzieu, Bron, Saint-Priest sont desservis par le tramway. À Rillieux-la-Pape, nous n'avons strictement rien. Nous sommes les parents pauvres. Mon prédécesseur expliquait qu'il avait de bonnes relations avec Bernard Rivalta et ça n'a pas permis d'avoir des lignes supplémentaires. Je vais essayer une autre méthode", prévient Alexandre Vincendet.