Le musée des Confluences se retrouvera devant les tribunaux le 11 février prochain. L’entreprise Léon Grosse qui n’a pas été retenue pour réaliser le marché de gros oeuvre a saisi en référé le tribunal administratif. Encore une péripétie pour ce dossier qui accumule déjà les retards et les contretemps.
Le chantier des Confluences continue d’être maudit. Il y a deux semaines, Michel Mercier, le président du Conseil général et porteur du projet, était heureux en déambulant dans les rangs de son assemblée. Il venait enfin de trouver une entreprise pour réaliser les travaux de gros oeuvre du musée des Confluences. Aujourd’hui, l’heure est au retour à la réalité.
Jugement le 11 février
La société Léon Grosse qui a vu son offre rejetée au profit du groupement Vinci vient de saisir le juge des référés au motif que le Conseil général n’aurait pas fait son choix en fonction de critères établis dans le cahier des charges. L’audience aura lieu le 11 février.
Le Conseil général a choisi Vinci, l’offre qualifiée de “plus sure” mais aussi “de plus chère”. Du côté de Léon Grosse, on ne décolère pas. Ils estiment que le critère de solidarité (si une entreprise fait faillite, Vinci s’en portera garante) ne faisait pas partie du cahier des charges transmis aux candidats. “Ces arguments sont politiques et ne sont pas ceux de la commission d’appel d’offres. Il y a une confusion entre la CAO et la présentation publique aux conseillers généraux. La solidarité du groupement n’était pas un critère exigé mais en informer les élus ne constitue pas un crime”, explique Pierre Jamet, directeur de cabinet de Michel Mercier. Il va désormais falloir prouver que l’argumentaire politique n’est jamais entré en compte dans la décision de la CAO.
Les travaux commenceront comme si de rien n’était
“Cette requête est habituelle sur les gros marchés. D’ailleurs, Léon Grosse nous avait prévenus qu’ils pourraient intenter cette action s’ils n’avaient pas le marché", précise le directeur de cabinet de Michel Mercier. Deux entreprises du groupements envisagent même d’aller jusqu’au bout en saisissant le tribunal administratif. “Même si le recours n’est pas éteint, nous commencerons les travaux”, affirme Pierre Jamet. Avec le musée des Confluences, les accalmies sont toujours de courte durée.
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