L’entreprise Vinci a remporté l’appel d’offres pour la réalisation de la plus grosse partie des travaux du musée des Confluences. Avec cette décision du conseil général du Rhône, c’est tout le projet, en stand-by depuis un an, qui est relancé.
Le conseil général du Rhône vient peut-être de sortir du bourbier dans lequel est englué le musée des Confluences. Ce vendredi, le département a annoncé le nom de l’entreprise choisie pour réaliser les travaux de gros oeuvre. Le groupe Vinci l’a emporté. “Ce groupe souhaitait réaliser ce chantier depuis le début mais il avait été battu lors du premier appel d’offres”, a expliqué Michel Mercier, le président du conseil général. Les voilà au commande d’un chantier gigantesque et maudit. Les travaux ont été arrêtés depuis décembre 2008. Date à laquelle l’ancienne entreprise a abandonné le marché.
Vinci plus cher mais plus sûr
Avec la décision annoncée ce vendredi le projet, actuellement au point mort, devrait enfin redémarré. Vinci était en concurrence avec le groupe Léon Grosse et proposait un prix plus élevé mais l’a emporté en présentant le dossier le plus sûr en cas de nouveau contretemps. Le conseil général a donc choisi de jouer la carte de la prudence plutôt que celle de l’économie. Une démarche qui peut s’expliquer vu les difficultés rencontrées par ce chantier depuis son lancement.
39 mois de travaux
Les travaux devraient commencer dans deux mois et Michel Mercier espère voir ce projet qu’il porte s’ériger à la pointe de la Confluence fin 2013 début 2014. Dès que la notification du marché public sera officielle, Vinci aura 39 mois pour réaliser l’édifice. Le coût total de l’opération devrait être de 175 millions d’euros. Et il ne devrait pas trop varier. “Le contrat avec Vinci est forfaitaire. Le montant des travaux ne devrait donc pas être réévalué”, soutient le président du conseil général. Interrogé par certains conseillers généraux sur l’opportunité de dépenser cette somme en temps de crise, Michel Mercier a rétorqué que le Conseil général disposait d’un joli bas de laine estimé à plus de 100 millions d’euros. Dans son assemblée, le nouveau départ du musée des Confluences n’a pas rencontré une grande hostilité. Seuls quatre conseillers généraux se sont abstenus.
Bientôt une aide de l’État
Les socialistes ont, eux, voté pour. “Aujourd’hui, c’est clair, le musée va être fait. Nous sortons du tunnel. J’y crois plus que jamais”, a précisé Jean-Jacques Pignard, vice-président en charge de la culture. Michel Mercier a aussi annoncé qu’il allait demander l’aide de l’État pour le financement de ce projet. “Leur aide pourrait intervenir sous forme de subvention, d’oeuvres ou sur le fonctionnement”, a souligné le président du conseil général et ministre de la Ruralité. Michel Mercier avait ce vendredi la tête des bons jours. Il porte depuis une dizaine d’années le musée à bout de bras et toute autre issue que sa réalisation serait un échec personnel. La perspective de relancer les travaux a donc été accueillie comme un soulagement dans son groupe.
Les autres conseillers généraux ont, eux, apporté un bémol à l’enthousiasme centriste : un nouveau contretemps remettrait le dossier en cause. Et avec le musée des Confluences, il convient toujours de prendre des pincettes tant le projet semble maudit.
Les commentaires sont fermés