Ils ont décidé ce dimanche de partir seuls aux municipales de 2014, dans une liste indépendante du PS. Ils espèrent rallier des personnalités extérieures, telle Nathalie Perrin-Gilbert, et gagner les 1er, 4e voire 7e arrondissements. Ils jouent le rapport de force avec Gérard Collomb.
C'est à près de 80% que les militants écologistes réunis en assemblée générale ont voté dimanche pour la constitution d'une liste autonome pour les prochaines municipales de Lyon. "C'est une banalité démocratique, ou plutôt une nécessité démocratique", commente Pierre Hémon, président du groupe écologiste au conseil municipal. "Notre projet n'est pas soluble dans celui du PS ou de n'importe quelle autre formation de gauche", complète Philippe Meirieu, vice-président au conseil régional. Il l’est en revanche auprès de personnalités extérieures : les écolos souhaitent ouvrir leur liste à des non-écologistes comme le centriste Eric Lafond et la socialiste Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement. "Ce qu'elle dit nous intéresse", affirme Gaël Roustan, secrétaire EELV Lyon. "Si les centristes se reconnaissent dans nos propositions, ils n'ont aucune raison d'être exclus", estime le vice-président du conseil régional.
Ils visent la gagne dans les 1er, 4er voire 7e arrondissements
En 2008, pareille promesse d’indépendance avait été faite aux électeurs, avant que les Verts ne rangent aux desiderata de Gérard Collomb. Bis repetita ? "Le bilan du 1er mandat nous apparaissait alors beaucoup plus positif", se défend Gaël Roustan. Pour prouver leur détermination, Pierre Hémon et Philippe Meirieu ont promis ce lundi qu'ils ne figureraient pas dans une liste de premier tour d'union avec le PS. Qu’on se le dise : ils jouent (presque) la gagne, boostés après leurs bons scores aux européennes et aux régionales à Lyon (respectivement 23,7% et 20,3%), et leur victoire à la cantonale de la Croix-Rousse. En prévision de 2014, ils misent déjà sur une possible victoire dans les 1er et 4e arrondissements, voire aussi le 7e. Forts d’un résultat élevé, ils imposeraient alors leurs conditions à Gérard Collomb pour prolonger son bail à l’Hôtel de Ville.
Ils rêvent de Stuttgart, attention à Grenoble
Ce scénario idyllique comporte toutefois un risque : s’ils rêvent d’Amagasaki (Japon) et de Stuttgart, conquises par des écologistes, leur émancipation pourrait les conduire à Grenoble. Là-bas, les écologistes s’étaient imaginés gagner un peu trop vite et avaient défié le maire socialiste Michel Destot, plusieurs années avant les municipales de 2008. Et lorsque celui-ci s’était trouvé à seulement sept points d’une réelection au soir du premier tour, il avait refusé toute fusion avec ses alliés trop turbulents : les Verts avaient ainsi été boutés hors de la majorité. Pareil scénario est envisageable à Lyon, si Gérard Collomb se sent assez fort pour gagner tout seul, si la droite est trop faible pour le menacer au second tour. "C'est un risque que l'on prend", assume Pierre Hémon qui note toutefois que l’élection lyonnaise se joue aussi dans chaque arrondissement.
Une autre gouvernance : des referendums locaux
Pour l'instant, les écologistes prennent garde de ne pas faire de déclaration guerrière. Ils ont voté le budget présenté par Gérard Collomb ce lundi, un acte qui signe l'appartenance à une majorité. Philippe Meirieu s’emploie à ne pas apparaître dans une opération vendetta contre le maire qui fut le premier responsable de sa défaite aux législatives. Le candidat malheureux ne parle pas encore de prendre le leadership des écolos sur la ville - le choix de la tête de liste interviendra à la fin du printemps 2013. Mais quand il dit souhaiter "un peu moins d'arrogance dans l'exercice du pouvoir", c’est bien une pique à Gérard Collomb.
Le pédagogue souligne les différences avec la politique municipale : les pôles de compétitivité, l'OL et l'Anneau des Sciences. "Nous ne sommes pas des inconditionnels des centres commerciaux", ajoute-t-il, visant le pôle des loisirs de Confluence et Carré de Soie. Insistant sur le mode de gouvernance, les écologistes proposent de recourir aux référendums locaux, par exemple "sur OL Land, l'Anneau des Sciences et la métropole".
Une bonne nouvelle que celle ci Pour une fois que quelqu'un met COLLOMB de-hors !
Le challenge est ambitieux car Collomb est une 'bête politique'. N'étant pas écolo, je pense quand même apporter ma contribution au 2ème tour pour sortir le 'baron'.
Collomb peut toujours être second sur leur liste...
Oui, c'est bien une nécessité démocratique, cela devient même une exigence démocratique,courage à EELV. Il faudra bien que les électeurs reconnaissent que Collomb n'est pas un socialiste, que c'est un oligarque qui gouverne grâce à la ploutocratie locale, méprise les citoyens qui ont cru en lui, adore les VIP, tel d'ailleurs Depardieu et se complait dans les loges VIP des stades de foot
Je ne sais pas mais les 'écolos' comme les 'PS' 'PC' et autre groupuscule de gauche sont à mettre dans le même sac!.Il on annuler (les verts et rose) bon nombres de très grands projets structurant lorsqu'ils étaient dans l'opposition et ont voté les même amendements que le maire Collomb Gérard lors de la 1ère magistrature ainsi que de la 2ème ???Vert, rose, rouge c'est du pareil au même.Alors qu'ils dégagent ces Messieurs Dames !
Convergence avec les modérés d'Eric Lafond? Pourquoi pas au niveau des projets.
Le même scénario pour Villeurbanne serait très intéressant !
Il faut dire que Gérard Collomb fait drolement avaler des couleuvres aux verts !! il est normal dans ces conditions que les verts veuillent compter leurs voix aux élections. Toutefois l'audiance du maire déborde largement le vote socialiste, il s'est 'pradéliser' et il sera très difficile à EELV d'être audible.