Les juges ont estimé que des pressions de soutiens de la liste du maire Mohamed Boudjellaba (divers gauche, EELV) devant un bureau de vote ont pu altérer la sincérité du scrutin. La majorité a décidé de faire appel.
Le tribunal administratif a estimé, dans une décision rendue ce mardi, que le scrutin de la dernière élection municipale à Givors s'était déroulé dans des conditions irrégulières. Selon Le Progrès, les juges ont notamment mis en avant des pressions qui ont eu lieu dans deux bureaux de vote ce qui aurait “altéré la sincérité du scrutin”. Serait en cause notamment “un attroupement de soutiens” de la liste du maire actuel Mohamed Boudjellaba “qui se sont livrés à des intimidations à l'égard des électeurs”. La décision de justice a été saluée par l'ex-maire PCF de la ville Chirstiane Charnay qui a déclaré à nos confrères “être prête à repartir en campagne”.
De son côté, M. Boudjellaba, dont la liste était arrivée en tête avec vingt-neuf voix d’avance en juin dernier, a décidé de faire appel de cette décision. “Je suis à ce titre surpris de découvrir dans le jugement du Tribunal l’existence supposée d’attestations, alors que celles-ci ne m’ont jamais été communiquées, allant ainsi à l’encontre d’un principe clé de notre justice : le contradictoire”, a-t-il justifié. Et d'ajouter : “Je suis intimement convaincu que cette décision est une erreur. Avec toute l’équipe municipale et l’équipe de Construisons Ensemble, je me battrai pour que la vérité soit rétablie”. Charge désormais au Conseil d’État de trancher.
Ce soir, je suis choqué, frappé par une injustice.
Alors que la liste « Construisons Ensemble » a présenté un projet ambitieux pour la Ville et a mené une campagne respectueuse, alors que vous avez clairement exprimé votre choix le 28 juin dernier,— Mohamed Boudjellaba (@CEGivors2020) February 2, 2021
Au PS on aurait dit "il n'y a pas de fumées sans feu" Mais bien sur il y a injustice !
que "l'élu ait présenté un projet ambitieux n'est pas une raison pour autoriser les pressions sur les électeurs.