Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique était l’invitée de Sud Radio, ce vendredi 31 octobre.
Interrogée par Philippe Moysen, Marylise Lebranchu a réagi, ce vendredi 31 octobre, à la proposition de Pierre Gattaz. Le président du Medef a suggéré jeudi que la France sorte de la convention 158 de l’Organisation internationale du travail (OIT) obligeant les chefs d’entreprise à justifier un licenciement, pour lever les freins à l'embauche.
Pierre Gattaz “est en train de retourner dans un passé très, très lointain”
"C'est une erreur", a dit Marylise Lebranchu. "Le président du Medef, à force de vouloir en rajouter à chaque interview, est en train de retourner dans un passé très, très lointain", a commenté la ministre.
"Par rapport à tout ce qui a été fait pour les entreprises, il serait peut-être temps de parler du futur et que l'on reconnaisse que le droit du travail est intéressant dans ce pays qui protège les patrons et les salariés", a-t-elle estimé.
“On attend des créations d’emplois et il y en aura”
Marylise Lebranchu poursuit sur le crédit d'impôt Compétitivité Emploi (CICE), qui prévoit de donner 41 milliards d'euros aux entreprises sur trois ans : "Le fait que l'on rembourse, que l'on donne 4 % du salaire brut à une entreprise, que l'on passe à 6 % tout de suite, cela interroge beaucoup de Français, qui se demandent pourquoi il n'y a pas de créations d'emplois [en contrepartie]. Les Français se demandent ce que font les patrons. Si j'étais lui [Pierre Gattaz], je me méfierais", réagit la ministre.
Enfin, sur le rôle de l'Etat dans la gestion des contreparties au CICE : "L'Etat ne peut pas fixer le nombre d'emplois par entreprise, affirme la ministre. En revanche, branche par branche, on peut le demander aux patrons ; et M. Rebsamen [le ministre du travail, NDLR] est encore en train de les réunir – la branche chimie discute actuellement. Ce que pensent les Français, c'est que cela ne va pas assez vite, mais on attend des créations d'emplois et il y en aura", promet la ministre.
L'ennemi c'est la finance 🙂 On se marre bien avec les socialistes quand meme.