La droite lyonnaise a longtemps eu le titre de plus bête de France. La voilà désormais sérieusement concurrencée par la gauche. À moins d’un an des municipales, celle-ci apparaît encore plus divisée, éparpillée en une dizaine de chapelles. Les derniers résultats électoraux montrent pourtant qu’une gauche unie aurait la possibilité de gagner la mairie de Lyon et la métropole.
Le verdict des élections européennes donne des envies de discussion à la gauche, à Lyon comme dans la métropole. Au jeu toujours hasardeux des additions de voix, elle récolte près de 42 % des voix à Lyon. Soit dix points de plus que l’attrape-tout de La République en Marche. Ces résultats viennent valider un sondage Ifop-Fiducial pour Lyon Capitale qui, cet automne, créditait le bloc gauche d’un peu moins de 40 % des intentions de vote. “La ville a changé sociologiquement. Elle n’est pas à gauche toute, mais il y a désormais une grande partie de la population qui a une aspiration sociale et environnementale. L’électorat lyonnais ne se résume plus à la bourgeoisie”, observe la conseillère métropolitaine PS Sandrine Runel. 40 %, c’est donc l’étiage de la gauche lyonnaise. Mais il reste très théorique, du fait des divisions et des guerres de chapelles. “La gauche n’a pas disparu. Rassemblée, elle peut être une alternative à La République en Marche”, déclarait au soir des européennes le premier secrétaire fédéral du PS, Yann Crombecque.Nouveau climat
Il vous reste 79 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.