affiche électorale

Les enjeux-clés de dimanche pour chaque liste

Creuser l'écart avec Europe Ecologie pour Queyranne, contrarier les pronostics pour Grossetête, devancer le PS pour Meirieu, se qualifier pour le second tour pour Gollnisch ou seulement passer les 5% des voix pour Begag et Martin : chaque liste a ses propres objectifs. Les voici.

Grossetête ()

Françoise Grossetête : être largement en tête

On en viendrait presque à l'oublier, mais dimanche soir, ce ne devrait être ni Queyranne, ni Meirieu, mais la candidate UMP en tête. Elle est créditée de 28% des intentions de vote dans les deux sondages livrés cette semaine. Pour gagner, il lui faudrait faire plus et davantage mobiliser l'électorat de droite. En atteignant 35%, elle enclencherait entre les deux tours une dynamique qui n'est jamais survenue durant cette campagne. Une triangulaire PS/Europe Ecologie/UMP lui faciliterait grandement les choses. Ce qui suppose deux préalables : un FN, en-deça de 10%, qui serait éliminé, et une mésentente entre les deux formations de gauche.

Queyranne ()

Jean-Jack Queyranne : creuser l'écart avec Meirieu

C'est l'archi-favori de cette élection et pourtant il fait grise mine. A 25 ou 27% comme le prédisent les sondages, il ne serait pas à l'abri d'être battu par Europe Ecologie et de perdre sa présidence. Une espèce de 21 avril régional. Et même si tel n'était pas le cas, il réaliserait un score médiocre pour un président sortant. Queyranne veut creuser l'écart avec les écologistes pour ne pas devoir trop céder. Sur le programme, sur la répartition des vice-présidences. Pour ses dernières années à la tête du conseil régional, il s'attendait à un mandat pépère, engrangeant les dividendes de l'impulsion donnée depuis 2004. Avec des écologistes puissants et offensifs, ce serait toute son architecture politique qui serait remise en cause.

Meirieu ()

Philippe Meirieu : doubler Queyranne

Le slogan de début de campagne, lancé pour chauffer les salles de meeting, est devenu de plus en plus un objectif : devancer les socialistes pour devenir président de région. Meirieu y croit. Sa campagne est un succès : Europe Ecologie a gagné quatre points dans les intentions de vote. Toutefois les deux sondages publiés cette semaine le donnent à 4 voire 7 points derrière Queyranne. La marge exclut a priori tout suspens. Il n'empêche : à 20 ou 21% des voix, il réaliserait un score exceptionnel, au-delà des 15% espérés par Dany Cohn-Bendit, au-delà des européennes où Michèle Rivasi avait fait 19,6% en Rhône-Alpes. Meirieu réclamerait du coup une parité dans la répartition des vice-présidences. L'enjeu : transformer cette force électoral en poids politique.

Gollnisch ()

Bruno Gollnisch : se qualifier pour le second tour

Pour la première fois depuis 1986, le Front national pourrait être exclu de l'assemblée régionale. S'il ne dépasse pas les 10% des suffrages exprimés, il ne pourra se maintenir au second tour. Ce serait une surprise : en 1998, Gollnisch, frisant les 19% des voix, parvenait à imposer à Charles Millon une co-gestion. Mais cette fois, l'UMP est très claire : il n'y aura pas d'accord.

Elisa Martin ()

Elisa Martin : dépasser les 5%

Les communistes ont-ils disparu des radars électoraux ? Pour les régionales, ils ont fait le pari de l'indépendance à l'égard du PS, se présentant avec le Parti de gauche (lancé par Mélenchon). Culotté mais risqué : en-deça des 5% des voix, ils seraient éliminés et ne seraient plus représentés au conseil régional. Au vu des derniers sondages, ce seuil semble à leur portée. Avec un score bien supérieur que le NPA, ils feraient "la nique" aux anti-capitalistes qui n'avaient pas voulu d'une alliance avec eux. Toutefois, le Front de Gauche ne devrait pas être vraiment en position de force, pour exiger par exemple l'exclusion du MoDem d'une coalition arc-en-ciel de second tour. Et leur résultat en Rhône-Alpes risque d'apparaître en demi-teinte par rapport à leur performance annoncée dans d'autres régions. "Dans la guéguerre que se livrent communistes et écologistes pour devenir le partenaire privilégié du PS, il n'y a carrément plus photo", assène un proche de Queyranne.

Azouz Begag  ()

Azouz Begag

Azouz Begag : dépasser les 5%

Il ambitionnait de ravir à Queyranne la présidence de la Région : il pourrait finalement ne pas être élu conseiller régional. Force est de constater que la campagne "décalée" de l'ancien ministre n'a pas pris, échouant à mobiliser les abstentionnistes dans les sondages : il a presque divisé par deux son capital électoral. Mais n'accablons pas Azouz Begag, qui est apparu tiraillé entre les conseillers régionaux sortants favorables à une alliance dès le 1er tour avec Queyranne et les centristes indépendantistes, partisans du ni-ni. Sans parler de la stratégie chaotique de Bayrou obsédée par la présidentielle. Pour Begag, l'essentiel est de passer les 5%, seuil minimal pour se faire rembourser ses frais de campagne et pouvoir fusionner avec une autre liste (a priori le PS).

Les chiffres indiqués proviennent de deux enquêtes OpinionWay/Fiducial/Le Figaro

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