Robert Hue, ancien n°1 du Parti communiste et président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), était l’invité ce vendredi de Sud Radio, à l’occasion de la sortie de son livre Les partis vont mourir... et ils ne le savent pas*. Virulent envers les partis traditionnels et les institutions de la Ve République, il propose une refonte de ces dernières.
Interrogé en première partie d’interview sur les dissensions au sein des Verts, et le livre à charge de Cécile Duflot, Robert Hue énonçait : “S’il y a une justification au livre que je publie, c’est bien ce qu’il se passe en ce moment avec ce livre [celui de Cécile Duflot] et les Verts. Les gens en ont assez de ces démarches politiciennes. On brûle ce que l’on a adoré hier, on se lance dans une posture qui va au-delà des journées parlementaires d’EELV, avec la présidentielle de 2017 en vue. Tout cela est à mille lieues des préoccupations des gens. Les partis politiques crèvent de cela. EELV est né avec l’idée de faire de la politique autrement, mais ils sont aujourd’hui en pleine démarche de parti traditionnel.”
“Il faut d’autres institutions”
Robert Hue a pu rebondir sur les institutions de la Ve République, à l’égard desquelles il émet un avis très critique. Selon lui, François Hollande (qualifié de “président de personne” par Cécile Duflot) est surtout ancré dans des institutions “dépassées” qui “conduisent à la démarche solitaire” et mettent en place un “pouvoir solitaire dangereux”. L’ancien numéro un du PC défend ainsi la nécessité d’“une république nouvelle”, en modifiant le caractère présidentiel et renforçant le régime parlementaire. “Il faut autre chose, une démocratie parlementaire avec un poids de la représentation”, synthétise-t-il.
“Les jeunes n’adhèrent plus aux partis politiques”
Robert Hue n’a pas manqué de revenir sur le mouvement qu’il a initié, le Mouvement unitaire progressiste (MUP) : “Nous avons besoin d’un mouvement citoyen. Le mouvement que j’anime essaie de s’inscrire dans cette démarche, d’un rapport nouveau entre citoyens et gouvernants. Les citoyens ne se sentent aujourd’hui pas représentés.” Et d’ajouter : “Il faut inverser la pyramide. Passons à autre chose. Les jeunes n’adhèrent plus aux partis politiques.”
Sur la politique de François Hollande, Robert Hue parle de redonner “un ballon d’oxygène social, ne pas faire une politique exclusive de l’offre, redonner aux couches populaires la confiance”. Il dénonce notamment le manque de contrôle des comptes à l’égard de l’argent public destiné aux entreprises, évoquant l’exemple du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, “dont une part essentielle est allée aux dividendes et non à l’investissement ou l’emploi”.
Robert Hue conclut cette interview en affirmant que la prochaine élection présidentielle doit, tel qu’énoncé dans son livre, “comporter une partie qui appelle aux modifications des institutions, que les Français ratifieront en élisant un candidat”.
il a présidé un parti avec 26% des voix, l'a quitté à moins de 10, tout est dit, bien au chaud au Sénat
Secret avec un ex Le « président RPR DE L'EPOQUE », par exemple, est un fin connaisseur de la carte électorale. Quand, l'année dernière, le secrétaire national du PCF a commencé à se faire du souci pour l'existence du groupe communiste au Sénat, il a profité de sa venue à l'Elysée (en tant que chef d'une formation politique représentée au Parlement) pour confier ses inquiétudes : il cherchait à obtenirir un soutien !!!!!!!!!!!!!!!!!