Les hommes de l'ombre à Lyon
Les hommes de l’ombre à Lyon © JEFF PACHOUD / AFP
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Les hommes et femmes de l’ombre du pouvoir lyonnais

Dans l’ombre, ils murmurent à l’oreille des maires et présidents de collectivités, font parfois trembler les élus ou les services. Plongée dans les cabinets de Grégory Doucet, Bruno Bernard et Laurent Wauquiez ainsi que leurs zones grises.

Ils sont toujours un pas derrière et sur le côté quand ils accompagnent leurs élus sur le terrain. Les collaborateurs sont les travailleurs de l’ombre des maires et présidents de collectivités. Leur influence est fantasmée ou réelle en fonction des attentes de leur patron. Certains ont des missions de conseillers politiques, d’autres de techniciens en fonction des profils recherchés ou des manques à combler de l’édile. “La qualité des collaborateurs fait celle des élus. Ils doivent protéger leurs élus sur l’aspect technique des dossiers et repérer les problèmes politiques”, assure un ancien directeur de cabinet d’une grande collectivité régionale.

L’arrivée au pouvoir des écologistes a créé une rupture sur le fonctionnement interne des collectivités. “Arabelle Chambre-Foa qui dirigeait le cabinet à la Métropole puis à la Ville était crainte. Elle était d’ailleurs surnommée “Arabelle Chambre-Froide”, se souvient un ancien collaborateur de la Ville de Lyon. La verticalité des années Collomb a laissé place à un fonctionnement plus collégial entre le cabinet et les élus. Un peu trop peut-être. “On ne peut clairement pas reprocher aux collaborateurs de Grégory Doucet d’avoir pris le pouvoir. Je me demande plus souvent à quoi ils servent”, regrette un conseiller métropolitain de la majorité. La Métropole de Lyon s’est longtemps inquiétée des polémiques ayant émaillé les premiers mois du mandat de Grégory Doucet. Il s’attelle depuis à redresser la barre et s’est entouré en conséquence, prenant tardivement en considération l’importance de la communication. “C’était une erreur de commencer le mandat avec des gens inexpérimentés, relit Thomas Dossus, sénateur écologiste du Rhône et compagnon de conquête du pouvoir de Grégory Doucet. Mais c’était difficile de trouver des collaborateurs. En 2020, nous avons gagné plusieurs grandes villes et EÉLV n’avait pas le vivier de collaborateurs pour former le cabinet de toutes ces collectivités. Gérard Collomb et le PS avaient eu le même problème en 2001.”

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