Les militants UDF s'en réjouissent naturellement... mais s'inquiètent du sigle de ce nouveau parti. Le PD. Lyon Capitale s'est amusé à les titiller sur ce sujet à l'apéro UDF au chalet du Parc. Les grands élus semblent très embêtés par cette affaire, et proposent tous un autre nom. "Parti des démocrates" (PDD) pour Comparini, Parti Démocrate Français pour Gilles Vesco ou Muguette Dini - même si ça fait "PDF" -, "les démocrates" pour Michel Mercier... Les militants s'amusent volontiers, comme ce jeune qui assure que "c'est loin d'être un parti de pédés, on est les seuls à défendre une vision novatrice de la politique". Ou cet autre : "Sexy centriste, ça a beaucoup fait rire. PD, ça fera rire aussi. Ça fera parler..." (en vidéo sur lyoncapitale.fr).
Comparini, la fleur au fusil
L'UDF privilégiera-t-elle le courage ou les petits arrangements ? On n'en sait guère plus en interrogeant les autres responsables de l'UDF. Apparemment, chaque ligne à ses tenants. Gilles Vesco est clairement sur la deuxième : "Sur la France, on peut gagner dans une soixantaine de circonscriptions, et se maintenir dans 470... Ça permet de négocier entre les deux tours. Au coup par coup... Ce sera des accords locaux" estime-t-il. Anne-Marie Comparini défend au contraire une ligne "jusqu'au-boutiste" d'autonomie : "Si on ne prend pas de risque, c'est que notre volonté de changer ce système n'était pas très forte." Elle assure qu'elle ne négociera rien avec le PS ou l'UMP. "Même ceux qui annoncent qu'ils voteront Sarkozy auront des candidats de droite contre eux... J'en fais le pari ! Alors..." On attend de voir. Pour l'instant, l'UDF pourrait envoyer aux législatives dans le Rhône Jean-Loup Fleuret contre Emmanuel Hamelin (UMP), Bernadette Bertrix ou Azouz Begag contre Jean-Michel Dubernard (UMP), Yves-Marie Uhlrich contre Philippe Cochet (UMP, 5e), Richard Moralès contre Lilian Zanchi (PS, Villeurbanne), Yves Hartmann contre Christophe Guilloteau (UMP, 10e) ainsi que Guy Baral ou Mafoud Galoul contre André Gerin (PC, 14e).
Privilèges de député fumeur
A l'Assemblée Nationale, la buvette est non-fumeur... sauf pour les députés ! Emmanuel Hamelin raconte ainsi : "Je me suis allumé une cigarette et j'en ai offert une à un collaborateur. Le serveur est immédiatement intervenu pour dire : "Vous, monsieur le député, c'est toléré, mais pour les autres, c'est interdit"". Le premier janvier prochain cependant, tout le monde sera logé à la même enseigne.
Juppé l'écolo ?
Nicolas Sarkozy aurait trouvé son ministre de l'environnement : Alain Juppé. Le choix de l'ancien premier ministre donnerait assurément à ce ministère une puissance qu'il n'a jamais eu. Seul problème, Juppé n'est pas convaincu. Il préférerait la présidence de l'Assemblée Nationale.
Perben perd contre Contassot
Dominique Perben n'avait pas aimé de lire, sur nouvelobs.com, qu'Yves Contassot (Les Verts) dénonce "les crapuleries" dont il aurait été l'auteur, en compagnie de Silvio Berlusconi, dans le cadre de l'arrestation de Cesare Battisti. Perben avait donc attaqué en justice. Mais Cochet a été relaxé en première instance. L'appel ayant été fait deux jours trop tard, cette décision a été confirmée en appel.
Règlement de comptes au FN
Les oreilles de Bruno Gollnisch et de Marine Le Pen ont sifflé quand Jean-Claude Martinez, vice-président du FN, a commenté la campagne de son parti : "On l'a confiée à des enfants (...). Au lieu de parler à l'âme et au coeur des gens, les enfants ont joué comme dans une piscine en caoutchouc, s'aspergeant de médias. Ivres de leur image, ils ont joué à moi, je serai Premier ministre."