Les jeunes communistes de Lyon célèbrent la révolution russe de 1917

Une quarantaine de manifestants ont arpenté samedi le 7e arrondissement lyonnais pour évoquer le centenaire de la révolution bolchévique.

Jeunes Communistes centenaire révolution 1917 ()

Benjamin Roure
Des militants communistes scandent "Révolution" dans les rues de Lyon, pour le centenaire de la Réolution russe.

"Révolution!" Pour eux, le mot n'est pas galvaudé. La quarantaine de manifestants qui se sont retrouvés, samedi après-midi place Jules-Guesde, dans le 7e arrondissement de Lyon, à l'appel des Jeunes communistes, l'ont scandé avec coeur. Encadrés par une paire de véhicules de police,et sous le regard interloqué de certains passants, ils se sont dirigés vers la place Gabriel-Péri, où "d'autres camarades, de la CGT notamment" devaient les attendre.

"L'Union soviétique manque à beaucoup d'entre nous"

"Le centenaire de la révolution russe de 1917 a été beaucoup évoqué par la presse, mais pas dans le sens que nous souhaitons, et en véhiculant pas mal de mensonges", affirme Antoine, militant armé d'un mégaphone. "Il ne faut pas oublier que ce fut une prise de pouvoir par le peuple, dans plusieurs pays, et que c'est le peuple, mené par un idéal, qui s'est organisé pour faire perdure la révolution." Mais rappeler cela dans la rue, aujourd'hui, quel sens cela a-t-il ? "L'Union soviétique manque à beaucoup d'entre nous. Car c'était un État ami, qui pouvait faire pression sur le patronat et soutenir les travailleurs du monde entier."

Un lent travail de reconstruction

Jeunes communistes ()

Benjamin Roure
Une quarantaine de militants, place Jules-Guesde (Lyon 7e)

Pour Raphaël, responsable politique des Jeunes communistes lyonnais, "sans faire de copier/coller, l'URSS peut servir de modèle sur la question du chômage, de la santé et de l'éducation gratuites, entre autres". Et il remet le mot "révolution" au centre de cette manifestation : "On ne cache pas qu'une révolution peut être un acte violent. Mais le capitalisme est bien plus violent: il laisse mourir les gens dans la rue, il laisse mourir les chômeurs."

Citant Cuba ou la Commune de Paris en exemples, Raphaël concède aussi que l'esprit révolutionnaire communiste en France aujourd'hui n'est pas au meilleur de sa forme, et c'est un euphémisme. "C'est un lent travail de reconstruction des organisations, mais plusieurs éléments, comme la revitalisation de la Fédération syndicale mondiale, sont encourageants." Dans cette micro-manifestation sans présence d'aucun élu à son départ, le militant pointe "l'échec" de la France Insoumise ou de Syriza en Grèce, mais ne dessine pas de stratégie claire pour reconquérir l'électorat. Sous la bruine glacée de ce samedi de décembre, l'espoir d'une société sans classe, imposée par une révolution populaire, paraît bien lointain.

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