Ces deux groupes sont sous le coup d'une procédure de dissolution engagée par le ministère de l'Intérieur. Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, respectivement fondateur et président des deux mouvements, vont se battre.
Alexandre Gabriac, fondateur des Jeunesses nationalistes et conseiller régional de Rhône-Alpes, a reçu ce mardi après-midi une notification lui stipulant que le Gouvernement engage une procédure de dissolution à l'encontre de son groupe.
Joint par Lyon Capitale, il se montre confiant : “Nous avons dix jours pour présenter des contre-arguments. Notre avocat est déjà au travail pour faire “péter” cette décision et cette volonté de nous dissoudre, et l'on emploiera tout ce que l'on peut en matière juridique pour contrer ça.” Mais, dissolution ou pas, il prévient : “Cela ne nous empêchera pas de continuer nos actions et notre combat. Ce n'est pas avec un décret qu'ils vont nous faire taire.”
Le préfet du Rhône a précisé que l'association présidée par Yvan Benedetti, L'Œuvre française, était également sous le coup d'une procédure de dissolution. Contacté, l'intéressé prétend ne pas être au courant.
“Ce qui est reproché à ces deux associations, ce sont des propos et des actes qui mettent en cause l’intégrité de la République en propageant une idéologie incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation ou une race”, précise la préfecture dans un communiqué.
Ces procédures de dissolution font suite à la mort de Clément Méric, militant d'extrême gauche décédé lors d'une altercation avec un skinhead, à Paris, le 5 juin dernier. De nombreux politiques avaient alors demandé la dissolution de ces groupes d'extrême droite, dont Jean-Jack Queyranne, le président du conseil régional Rhône-Alpes.