Une trentaine* de jeunes a participé à la soirée de rentrée de la section lyonnaise de l’Action Française ce vendredi 15 septembre.
"Français nous voulons une France, mais à la France il faut un roi". Il est 20h30 lorsque le chant traditionnel "La Royale" entonné en chœur par les "camelots du roi", militants de l’Action Française (AF), vient sonner la rentrée. L’AF, c’est ce mouvement politique royaliste d’extrême-droite, né il y a plus d’un siècle, qui milite encore aujourd’hui pour le retour de la monarchie.
Les jeunes présents se connaissent bien et se retrouvent autour de prises de position conservatrices comme l’opposition au mariage pour tous et à la PMA. Ils sont venus en nombre, vendredi soir, pour la réunion de rentrée qui se déroule à la permanence de l’Action Française, située dans le quartier d’Ainay (2e arrondissement) aux abords de l’Abbaye. Bière à la main, ils sont attroupés devant un local semblable à ceux des associations que l’on peut retrouver sur les campus des facultés. A l’intérieur, un canapé, une étagère, des drapeaux et quelques affiches ornent les murs blancs. "Pour que vive la France, Vive le roi" peut-on y lire. Amassés sur le trottoir qui fait face à la permanence, les jeunes discutent entre eux et semblent manifestement attendre quelqu’un. Ce quelqu’un c’est Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action Française, qui est venu ouvrir à Lyon la première réunion de militants. C’est lui qui assure, en plus de ses fonctions nationales, la présidence de la section lyonnaise de l’AF. "On s’adresse à tous les patriotes, à tous les nationalistes, et même à ceux qui ne le sont pas" répond-il à propos de possibles liens noués avec d’autres groupuscules d’extrême-droite plus récents comme le GUD ou les Identitaires. Si Stéphane Blanchonnet déclare ne pas avoir "de mauvais rapports avec eux", il avoue ne pas en entretenir de "privilégiés pour autant".
Sans plus tarder, Stéphane Blanchonnet rassemble sa petite armée de militants pour un rapide discours d’ouverture de quelques minutes. Il en profite également pour féliciter au passage celui qu’il appelle "le patron des jeunes", le responsable étudiant de la section de Lyon. Leurs principales actions ? Collage d’affiches, agit-prop à grands coups de banderoles et de tractage et formation à la doctrine du mouvement avec toujours un objectif en tête : "royaliser les esprits".
Et moi, je veux des dinosaures au Parc de la Tête d'Or...