Alors qu'Eva Joly sera ce samedi à Lyon pour une convention nationale sur la transition énergétique, le groupe Europe Écologie - les Verts présentait ce vendredi ses candidats aux législatives. Récit.
Le groupe Europe Écologie-les Verts présentait ce vendredi midi à la Tour Rose (Lyon 5e) ses candidats aux élections législatives. Cinq femmes et sept hommes investis sur douze circonscriptions dans le Rhône, la 13e et la 8e étant réservées au PS en vertu de l'accord national passé avec le PS fin novembre. Candidate pour la première fois à une élection nationale, la conseillère communautaire de 34 ans se présente dans la deuxième circonscription du Rhône. Fort de la victoire en mars dernier de l'écologiste Raymonde Poncet face au socialiste Dominique Bolliet dans le canton de la Croix Rousse, la circonscription est-elle pour autant gagnable ?
Emeline Baume veut y croire
Les chances de la jeune candidate semblent minces face au sortant Pierre-Alain Muet, candidat PS, ancien conseiller économique de Lionel Jospin, très investi au palais Bourbon. "Oui cette circonscription est gagnable, estime néanmoins Emeline Baume. Pierre-Alain Muet est très connu au niveau national. Mais ici, je suis autant connue que lui grâce à mon travail au niveau local. Au moins dans les 1e et 4e arrondissements où il existe un électorat de base très sensible aux problématiques écologistes", développe-t-elle.
Et de poursuivre : "Je ne suis pas là pour faire une candidature de témoignage mais pour proposer un projet auquel la moitié des habitants de la circonscriptions peuvent être réceptifs". La conseillère communautaire habituée des campagnes locales, elle était directrice de campagne de Meirieu aux dernières régionales, n'envisage pas de céder la place au député de 67 ans en cas de triangulaire au second tour. "Je n'envisage pas de me désister. Si nous sommes tous les deux au second tour il y aura un vrai débat sur les questions de fond" promet-elle.
Jean-Charles Kohlhaas "pas là par hasard"
Autre candidat bien décidé à en découdre, le président de la commission transports au conseil régional. Fort de ses bons résultats aux cantonales (17% au premier tour), et de son maintien au second tour devant le PS dans le canton de Vaugneray en mars dernier, Jean-Charles Kohlhaas ne se lance pas par hasard dans la 11e circonscription (Grigny, Givors, Saint-Symphorien d'Ozon). "Une circonscription poubelle" où les élus veulent doubler l'autoroute Lyon – Saint Etienne avec un débouché à Givors, sans compter le TOP qui pourrait impacter la circonscription. L'écologiste se positionne contre ces projets autoroutiers ce qui pourraient convaincre nun certain nombre d'électeurs de voter pour lui.
Gros handicap toutefois : la candidature face à lui de René Balme (front de gauche) maire de Grigny soutenu par martial Passi, maire de Givors. Le candidat UMP Georges Fenech, ancien magistrat et président de la Miviludes, d'envergure nationale, risque également de lui barrer la route. Le candidat UMP rêve de faire son retour dans une circonscription jusqu'ici acquise à la droite après son élection invalidée de 2007. Son suppléant, le nouveau centre Raymond Durand, devenu député, n'a lui pas obtenu l'investiture de l'UMP malgré le soutien de Michel Mercier. Cela promet une belle bataille.
Meirieu prêt à se désister au profit de Braillard
Enfin, Philippe Meirieu, candidat dans la 1ère circonscription du Rhône face au sortant Michel Havard (UMP) a toutes ses chances dans une circonscription réservée à Europe Ecologie - les Verts par le PS. Mais le dissident socialiste Thierry Braillard, soutenu par le maire de Lyon pourrait lui faire de l'ombre. "Je rencontre toutes les semaines des militants PS. Ceux qui ont choisi de soutenir loyalement l'accord. Ce n'est pas gagné mais l'accord est légitime et de plus en plus de militants y sont sensibles" estime le pédagogue, membre du parlement national d'Europe Ecologie-les Verts.
Il précise : "Nous avons organisé une enquête sur les électeurs de la majorité régionale (PS, FdG et EELV) qui révèle que la majorité des militants considèrent que l'alliance de nos formations est une garantie. Nous sommes là pour apporter notre spécificité, pour aiguiller les choses". Sur son éventuel désistement au profit de Thierry Braillard au second tour, Philippe Meirieu révèle : "Si j'arrive derrière Braillard à l'issue du premier tour je ne prendrai pas le risque de faire gagner la droite. Mais les choses devront se négocier au niveau national ".