Invitée ce matin de Sud Radio, la sénatrice PS de Paris estime que le Gouvernement de Manuel Valls est "dans la filliation des grands choix néolibéraux proposés et imposés par la commission européenne". Dans le conflit de la SNCM, Maire-Noëlle Lienemann déplore "le changement de cap de Manuel Valls" qui aurait mis "de l'huile sur le feu".
Une conférence de presse va réunir cet après-midi le socialiste Paul Quilès, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie les Verts Emmanuelle Coste et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris. Celle-ci était l'invitée de Sud Radio ce matin. Elle juge négativement le budget voté en juin. "C'est une erreur d'aller aussi massivement dans la réduction des dépenses publiques", dit-elle. "Est-ce un budget de droite ?", lui demande notre journaliste, Christophe Bordet. "C'est un Gouvernement dans la filliation des grands choix néolibéraux proposés et imposés par la commission européenne", répond-elle, déplorant "l'affaiblissement de l'action publique de l'Etat". "Même le FMI nous dit : 'attention, n'en faites pas trop'", relève l'élue. Alors qu'Arnaud Montebourg pourrait prendre ses distances avec le Gouvernement cet après-midi, Marie-Noëlle Lienemann s'étonne de ce que "le ministre de l'Economie dit qu'il n'est pas d'accord avec la politique économique". Elle reconnait toutefois "des convergences" avec lui.
La reprise du travail se profile à la SNCM. La sénatrice accuse surtout le "libéralisme débridé" de l'Union européenne, qui impose "le remboursement des aides publiques" versées jusqu'alors à la société. Elle invoque "la continuité territoriale" pour justifier le soutien de la puissance publique à la compagnie maritime. Dans ce long conflit, Maire-Noëlle Lienemann déplore "le changement de cap de Manuel Valls" qui aurait mis "de l'huile sur le feu". "On ne peut pas faire une conférence sociale, faire du dialogue social et provoquer les organisations syndicales", estime-t-elle.
Elle a bien du courage de s’en prendre à l’exécutif de son propre parti, mais en même temps, elle a raison. Les nuisibles que sont Valls et consorts sont en train de détruire ce qu’il reste du PS et la gauche en même temps.S’ils veulent tant que cela appliquer une politique néolibérale, qu’ils aillent à l’UMP. Le néolibéralisme ne peut qu’être de droite. Du néolibéralisme de gauche, ça n’existe pas. C’est là que réside leur enfumage actuel.