Les compétences des élus locaux en matière d’urbanisme intéressent un lobby bien précis : le BTP. À mi-chemin entre clientélisme et lobbying, les réseaux lyonnais et leur porosité avec le monde politique disposent d’un vrai poids.
Aux yeux du législateur et de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, le lobbying est une activité qui ne s’exerce qu’au niveau national. Les représentants d’intérêts ne sont soumis à aucune publicité de leurs actions et des montants dépensés auprès des maires ou des présidents de grosses collectivités locales comme la métropole de Lyon ou le conseil régional aurhalpin. Le lobbying des industriels lyonnais se résumerait donc aux grands groupes industriels qui, depuis Lyon, commandent à des cabinets d’influence la défense de leurs intérêts pour des centaines de milliers d’euros. Cet angle mort ne saurait pour autant masquer l’existence de groupes de pression sur les élus lyonnais. Ce type de lobbying est jugé secondaire par l’État. Les collectivités locales ne produisent pas de normes ni de réglementations ; elles ne sont donc pas concernées par le lobbying institutionnel tel qu’il s’opère à Paris. Mais, comme la nature a horreur du vide, la défense des intérêts privés prend localement une autre forme.Il vous reste 83 % de l'article à lire.
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