Louis Mermaz, qui sera à Lyon samedi 17 mai pour dédicacer ses mémoires*, a accepté de répondre aux questions de Lyon Capitale.
À 83 ans, l'homme a été président de l'Assemblée nationale (de 1981 à 1986), député, sénateur, membre de la direction du PS… Sa fidélité à François Mitterrand depuis 1958 en fait surtout un observateur de premier plan de l'ancien président, de son ascension vers l'Elysée jusqu'à l'exercice du pouvoir. Les mémoires de Mermaz témoignent ainsi de l'aura que possédait "Tonton" sur ses collaborateurs et de l'héritage qu'il leur laisse aujourd'hui encore. Pour lui, Mitterrand avait "une vision de l'avenir du monde", où "les forces sociales opprimées triomphent".
Louis Mermaz a quitté la politique en 2011, à la veille de l'élection de François Hollande. De ce dernier, qui se réfère souvent à Mitterrand, il dit qu'il a les qualités pour réussir : "Les deux présidents ont une vision de la France. François Hollande a une vision lorsqu'il explique aux Français que nous avons une histoire parce que nous construisons l'Europe. François Mitterrand disait : “La France est notre patrie, l'Europe est notre avenir”."
“Les hommes politiques ne sont pas différents des autres”
Dans ses mémoires, Louis Mermaz n'occulte pas sa vie privée : "Les hommes politiques ne sont pas différents des autres : la vie familiale et politique forme un tout." Il révèle l'identité de son père, Louis de Chappedelaine, député sous la IIIe République. Sa femme est quant à elle, avec Mitterrand, l'un des grands héros de sa vie – "Notre mariage était un mariage d'amour, mais, en épousant une fille de noble, je prenais ma revanche sur un monde dont j'avais été exclu à la naissance". L'ancien homme public consacre deux chapitres entiers à la mort de ses fils, épisodes intimes décrits avec force.
“Il faut garder les institutions locales proches des gens”
Vie du parti, histoires de campagnes électorales, Louis Mermaz aborde aussi les terres de cœur sur lesquelles il a vécu. Maire de Vienne pendant trente ans, il fut aussi président du conseil général de l'Isère et conseiller de la région Rhône-Alpes. Questionné sur la réforme territoriale, il avance prudemment : "Je pense qu'il faut garder les institutions locales proches des gens. Sur le principe, il est bon de vouloir mettre fin au “millefeuille” territorial, mais il faut faire attention à ne pas risquer une désertification de certains lieux."
c'est allez un peu vite en commentaire, oublié donc le virage libérale de 1983, la mort suspecte de Béregovoy, etc , qu'il continu d'encenser son ami rien que de plus normal , ceux qui ont connus l'époque ne peuvent qu'être critique avec l'action de Mitterrand et sa grosse responsabilité dans l'affaiblissement de la gauche sociale.
La mort de Pierre Bérégovoy n'est pas suspecte. Il s'est agi d'un suicide (dont plusieurs causes ont été identifiées).