La République en Marche a annoncé ce lundi avoir écarté de manière “définitive” Caroline Collomb de son poste de présidente de la fédération du Rhône. Un départ qui intervient un mois après une réunion de la direction LREM avec les députés du Rhône pour évoquer la situation de l'épouse de Gérard Collomb.
Très contestée à la tête du parti La République en Marche (LREM) dans le Rhône, Caroline Collomb a finalement été écartée de la direction départementale lors du bureau exécutif de LREM, assure le journal Le Figaro. Officiellement, le parti présidentiel souhaite “redynamiser” la section locale du département du Rhône. Cette mise à l'écart est “définitive”, assure LREM.
Une réunion avec les députés du Rhône
Selon nos informations, une réunion a eu lieu il y a près d’un mois entre les instances nationales d'En Marche et les parlementaires du Rhône pour évoquer la situation de Caroline Collomb. Les députés ont notamment évoqué la séquence de la campagne des Européennes durant laquelle la femme de Gérard Collomb avait dû se mettre en retrait de la vie politique de son parti par respect du devoir de réserve qu'implique sa profession de juge au tribunal administratif. Elle avait provisoirement été remplacée à sa tache par Ludovic Midol-Monnet. “Son absence durant cette campagne avait contribué à libérer de nouveau les énergies localement alors que son remplaçant ne nous a pas du tout aidés”, confie un député. Nationalement, plusieurs députés du Rhône ont poussé pour faire partir la référente départementale.
De plus en plus contestée
Une référente dont le leadership local était contesté depuis plusieurs mois. Jimmy Brumant, le référant départemental des “jeunes avec Macron” avait décidé de quitter la section locale de La République en Marche en février en dénonçant la gestion de Caroline Collomb et “les multiples pressions et intimidations de la part de son entourage”. En octobre 2018, plus de 20 “marcheurs”, principalement lyonnais, avaient signé une lettre ouverte adressée à Christophe Castaner, le délégué général de LREM de l'époque, pour dénoncer les dysfonctionnements locaux d’En Marche et critiquer Caroline Collomb pour sa gestion trop opaque et individuelle.
Pour la remplacer en vue des élections municipales et métropolitaines de 2020, LREM envisage de faire “tourner les parlementaires du Rhône pour que le département continue à vivre”, a assuré un membre de l’exécutif du parti présidentiel. Politiquement, cette annonce intervient surtout en pleine guerre locale entre le maire de Lyon et son successeur à la tête de la métropole David Kimelfeld. Un héritier aujourd'hui soutenu par la majorité des parlementaires du département, à l’exception de Blandine Broquard et dans une moindre mesure de Jean-Luc Fugit, qui pourrait bien prendre le contrôle de la direction locale du parti.
Annus horribilis pour les Collomb !