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Lyon 5e: la liste de résistance “0% PS” composée par Collomb

Pour défaire son concurrent Michel Havard sur ses terres, Gérard Collomb mise sur l’ouverture. Le centriste Thomas Rudigoz est la tête de liste et deux membres de la société civile sont en bonne place, Jean-Dominique Durand et Yann Cucherat. De quoi faire grincer quelques dents de militants.

Une liste socialiste ? Quelle liste socialiste ? Les électeurs du 5e auront bien du mal à identifier une liste PS aux municipales. Pourtant, l'une d'elles se revendique bien de Gérard Collomb, emmenée par Thomas Rudigoz (ex-MoDem, à gauche sur la photo). Mais elle ne compterait aucun socialiste dans les cinq voire les six premières places. Or, seules les six premières positions envoient, en cas de victoire, des élus siéger à l'hôtel de ville.

Une liste “apolitique” pour défaire Havard ?

Le maire sortant mise beaucoup sur le 5e, qu'il ne veut pas voir tomber dans l'escarcelle de son opposant, Michel Havard. Le défaire sur ses terres semble une priorité : il propose même une nouvelle ligne de métro pour capter l'intérêt des électeurs.

Pour son équipe, il a fait appel à Jean-Dominique Durand, ex-président de la fondation de Fourvière, qui serait 3e, et à l'ex-gymnaste Yann Cucherat, 5e, qui pourrait être son futur adjoint aux sports. La 4e place serait occupée par Céline Faurie-Gauthier (centre démocrate), conseillère municipale et adjointe d'arrondissement. Enfin, la numéro 2, Gilda Hobert, est une militante historique du PS mais elle a été exclue du mouvement pour avoir été la suppléante de Thierry Braillard aux législatives de 2012. Elle pourrait néanmoins redevenir adhérente avant l'été.

Reste enfin la 6e place, dernière position éligible pour être au conseil municipal. Selon nos informations, elle ne reviendrait pas non plus à un représentant du PS. La couleur de cette liste presque apolitique tranche avec l'équipe sortante. La maire, Alexandrine Pesson, est socialiste. Et, parmi ses adjoints, cinq sont adhérents au PS, dont le premier d'entre eux. Gommer le poing et la rose semble la martingale retenue pour empêcher la chute d'un arrondissement que la droite pense pouvoir conquérir.

Un vent de fronde chez les militants ?

À la section, c'est la soupe à la grimace. C'est ici que la politique d'ouverture à la société civile atteint son degré le plus élevé. "Rudigoz est sympa, mais il n'est pas socialiste. Il vient de la sphère Comparini. Quant à Jean-Dominique Durand, je pense qu'on aurait pu nous trouver quelqu'un de plus à gauche. Ce n'est pas normal que l'on nous impose cela sans en discuter !" tempête un militant historique, qui souhaite pourtant la réélection de Gérard Collomb. Il regrette que Jean-Yves Secheresse ait été envoyé dans le 7e arrondissement. "Il faut les comprendre. On a choisi le radical Braillard aux législatives, le centriste Rudigoz aux cantonales. On trouve toujours une meilleure solution que de faire appel à eux", décrypte, compréhensif, un proche de Gérard Collomb.

Faut-il s'attendre à une fronde de la base socialiste, à l'instar de Geneviève Brichet qui a jeté l'éponge dans le 6e ? En 2008, Thomas Rudigoz avait affronté une candidature dissidente socialiste aux cantonales, celle de Daniel Malicier. Et en 2012 plusieurs militants socialistes avaient soutenu Philippe Meirieu aux législatives malgré le mot d'ordre de tracter pour Thierry Braillard.

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