La ville de Lyon va étudier la possibilité de réduire la présence de certains types de commerces comme les snacks, de la restauration rapide et de la téléphonie mobile dans le secteur Gabriel-Péri.
La ville de Lyon va lancer une étude pour regarder la possible mise en place d'un périmètre de sauvegarde du commerce de proximité dans le secteur de la place Gabriel-Péri. À travers cette étude, la municipalité souhaite surtout analyser l'opportunité de créer un périmètre de préemption sur les commerces ou les baux à céder dans ce secteur. Selon la délibération adoptée lundi soir par l'assemblée municipale, la ville vise notamment “les snacks, la restauration rapide et la téléphonie mobile. Des activités en pieds d'immeuble concentrées dans le secteur Péri”. “Outre les enjeux liés au développement d'une offre économique adaptée pour les habitants, la diversification commerciale participe aux objectifs d'amélioration de la sécurité et du cadre de vie”, ajoute le texte.
Sécurité et gentrification
Quartier historiquement cosmopolite et lieu d'immigration, la Guilloitère est au cœur des débats politiques depuis plusieurs mois. Le collectif “La Guilloitère en colère” milite pour que le secteur retrouve “calme, propreté et sécurité”. Dans le même temps, un autre collectif intitulé “La Guillotière n’est pas à vendre”, veut lancer un mouvement contre “le remplacement d’une population précaire par une population plus riche” dans ce quartier de Lyon. Déplacement qui serait rendu inévitable par ce projet de préemption des commerces du secteur. Le 16 décembre dernier, la ville a déjà approuvé la mise en place d'un droit de préemption urbain renforcé sur les parcelles de l'immeuble Clip pour requalifier le secteur Moncey-Paul-Bert-Ballanche.
Une délibération électorale ?
Lundi soir, lors du vote de l'étude, Dominique Nachury (LR) a mis en doute l'efficacité des deux périmètres de sauvegarde déjà adoptés par la ville de Lyon dans les Pentes de la Croix-Rousse (1er) et rue Montebello (3e). “On ne constate pas de dynamisme retrouvé rue Montebello”, a-t-elle déclaré. Concernant le projet dans le secteur Garibaldi, l'élue du 6e a pointé du doigt “une opération de communication” qui ne serait “qu'une annonce rassurante pour les habitants à l'approche d'échéances électorales”. Et de conclure : “En tout cas, pour le commerce de cigarettes en contrebande et le marché au déballage, il n'y a pas besoin d'étude. C'est une activité florissante qui n'a même pas besoin de locaux commerciaux”.
C'est Jean-Yves Sécheresse, l'adjoint en charge de la Sécurité qui lui a répondu : “L’objectif est de faire en sorte que ce quartier ait des commerces utiles à la population locale et de proximité. Il y aura des possibilités extrêmement sérieuses de reconvertir le commerce dans l'ensemble de ce quartier en particulier rue de Marseille.”
Concernant l'angle sécuritaire, il a expliqué “qu'un groupe police-justice s'est réuni deux fois sous l'autorité du procureur de la République”. “Un certain nombre d'actions en direction des délinquants ont été pointées et un certain nombre d'engagements de la police et de la justice sont enregistrés”, a assuré l'élu socialiste. Selon lui, des actions concrètes auront lieu d'ici quelques mois dans le quartier.
Comme pour les trottinettes, fallait pas les laisser s'installer !
Assainissement salutaire.
Excellente mesure de lutte contre l'épidémie de drépanocytose.
Par pitié ne reprenez pas bêtement les éléments de langage qu'on vous donne... Derrière le mot "snack" c'est bien le mot "kebab" qui est entendu !
Cynisme et opportunisme des politiques: ça les arrangeait bien lorsque, des années 80 jusqu'à aujourd'hui la Guillotière accueillait beaucoup d'émigrés, ça évitait qu'ils ne s'installent dans les autres arrondissements, c'était tout bénéf pour le petit commerce, le commerce de luxe et la soi disant tranquillité des bourgeois (qui considéraient que tout émigré allait forcément faire du tapage, ça en dit long sur les mentalités). Maintenant qu'il est question de gentrifier tous les quartiers de Lyon, ils lorgnent sur le 7è (ça a déjà commencé d'ailleurs) et veulent donc chasser les résidents historiques ou leurs familles. Que je sache, il y a bien des commerces "normaux" dans le secteur, même un grand Casino près du tramway, des boulangeries, des bars, des pharmacies, etc? quand on pense en plus à quel point le commerce réel souffre au profit désormais du commerce par Internet à mon avis les futurs tenanciers de boutiques ne feront pas plus des affaires dans ce secteur qu'ailleurs. Le petit commerce je suis pour encore faudrait il que quand on se rend chez l'un d'entre eux, le refrain systématique de "je n'en ai plus en stock" ne décourage pas les clients. C'est bien simple, en une journée, après avoir cherché des articles précis dans tout le quartier du 2è, j'ai essuyé pas moins de 4 refus pour cause de stocks non renouvelés. Bref, que ce soit en librairie, dans une boutique de thés, ou encore chez un fameux chocolatier de la rue de Brest, et un vendeur de linge de maison, j'ai dû renoncer et tout commander sur le Web. S'ils veulent qu'on continue à fréquenter leurs échoppes que les commerçants commencent déjà par ne pas proposer que des produits souvent hors de prix ou semblables à ce qu'on trouve partout y compris dans les grandes enseignes et hypermarchés. Mais pour ça il faudrait un peu bosser et pas seulement toujours geindre et protester que ce soit du côté de la Guille ou du 2è arrondissement.