L'ex-bâtonnière a pris les rênes du 7e arrondissement, ce samedi matin. Celle qui ne se voyait pas maire a su jouer collectif pour fédérer autour d'elle. Parmi ses priorités, la lutte contre le logement insalubre à la Guillotière, le développement de Gerland et la reconfiguration de la place Jean-Macé.
Ce samedi, Myriam Picot, 61 ans, succède à Jean-Pierre Flaconnèche à la tête du 7e arrondissement. Zorah Aït Maten (logement), Eddy Acacia (sécurité, déplacements), Marie-Madeleine Fiers (santé, petite enfance) et Romain Blachier (culture, numérique) constituent son exécutif. L'ex-bâtonnière, propulsée tête de liste aux municipales, ne s'imaginait pourtant pas à ce poste. Pendant la campagne, elle répétait – y compris entre les deux tours des municipales – qu'elle ne se voyait pas maire d'arrondissement, notamment à cause de ses activités professionnelles. "J'avais en ligne de mire la métropole", reconnaît l'élue. "Autant Elvire Servien a sans doute été une erreur de casting, autant elle est à contre-emploi", grince un colistier qui pense qu'elle manque d'empathie pour représenter les habitants.
Comment elle s’est imposée
Tout a peut-être été trop facile pour elle. À la différence de la chirurgienne du genou imposée aussi par Collomb dans le 6e, Myriam Picot a hérité d'un arrondissement acquis à la gauche, où les forces militantes ne manquent pas. Son ascension aurait pu en agacer plus d'un. Ce n'est pas vraiment le cas. "Elle a été d'une intelligence particulière : elle s'est appuyée sur les élus déjà en place. Elle nous a souvent demandé notre avis", relate Zorah Aït Maten, qui convoitait le poste. "Elle a pris les commandes avec tact, intelligence et douceur", juge Jean-Yves Sécheresse, adjoint à la sécurité.
“Je n’ai pas soutenu le terrorisme”
Son engagement à gauche plaide aussi pour elle : militante des droits des femmes et des droits des enfants, Myriam Picot a défendu Emile Ballandras (Action directe), reconnaissant éprouver alors de l'empathie pour lui. "Je n'ai pas soutenu le terrorisme", tient-elle à préciser. Elle a aussi plaidé pour des objecteurs de conscience. "Les premières fois que j'ai pénétré à Sergent-Blandan, c'était pour rencontrer des insoumis qui étaient aux arrêts. Mais il fallait souvent attendre qu'ils soient transférés à Montluc pour les voir", raconte-t-elle.
La nouvelle maire va devoir franchir à nouveau les grilles, pour finir d'inaugurer un parc tout neuf. Ses priorités : en terminer avec le logement insalubre à la Guillotière, installer des commerces autour de la nouvelle Zac des Girondins à Gerland et penser le réaménagement de la place Jean-Macé. "Je souhaite mobiliser les conseils de quartier pour poursuivre le dialogue engagé pendant la campagne", ajoute-t-elle.
Je reviens de la réunion qui vient d'installer les élus du 7ème arrondissement, secteur que je connais bien... Je voulais saluer le travail de Jean-Pierre Flaconnèche, qui a tout mon respect. Je voulais également féliciter Thierry Braillard (qui m'a dit que c'est Valls qui avait insisté auprès de Hollande pour qu'il soit dans le Gouvernement... C'est de bonne augure pour la suite... Bravo Manuel!). Quant à Myriam Picot, elle semble déjà appréciée dans le 7ème arrondissement. Et je peux confirmer
...ce qu'elle dit au sujet de caserne Blandant. Et je l'ai peut-être croisée... Alors militaire appelé, ayant un peu abusé des bonnes choses de la vie...j'avais raté un dimanche soir mon train de nuit pour rejoindre ma caserne à Epinal.... Le lundi matin, un fourgon militaire s'est posté devant chez moi...et je me suis retrouvé une semaine durant dans une cellule barreaudée de Sergent Blandant où j'ai sympathisé avec quelques objecteurs de conscience qui s'y trouvaient...
Oups! Bon augure et non bonne augure...
Pour la culture historique des plus jeunes, je rappelle qu'il y a trente-cinq ans, c'était encore la guerre froide... et que l'armée ne rigolait pas. Mes deux camarades de cellule étaient des témoins de Jéhovah, objecteurs de conscience, et à ce titre ils recevaient une double ration: ils étaient dans l'attente d'un transfert à la forteresse de Metz où ils devaient y être enfermés deux années...
Merci pour cet article, précis et exact. Je voulais juste corriger une faure: pas de T à Blandan
(et pas de r à faute, comme quoi la vieille histoire de la paille et la poutre... ) bonne journée à vous
Merci Romain, je corrigeBonne chance dans vos nouvelles aventures.
Et moi qui ai rajouté un 't' à Blandan, après avoir lu l'orthographe du journaliste... Remarquez, je viens de lire que l'académicien Orsenna écrivait dans son blog vertu avec un 'e' à la fin... Finalement, on est en bonne compagnie...
Quelle hagiographie !
Merci Fours! Toutefois, si vous voulez lire l'Odyssée d'Ulysse, il faudrait éviter de venir sur ce forum... Et puis, soyez patient, un jour j'écrirai mes mémoires...
A Jean-Marc Chaffringeon : Vous stigmatisez les fautes d'orthographe sur certaines revues comme Lyon Capitale. Il semble nécessaire de rappeler que l'envoi de mail est sujet aux automatismes aléatoires de l'internet. Souvent les auteurs ne sont pas responsables de ces fautes. A bon lecteur.