Pas d'éditorial du maire du 2e arrondissement dans le dernier Lyon Citoyen (numéro de février). La prose de l'élu d'opposition, qui publie chaque mois dans le magazine municipal à l'instar de tous les maires d'arrondissement, a été censurée par le service communication de la Ville de Lyon.
"Le texte de cet éditorial, s’éloignant de la neutralité, publié en période électorale, fait assez clairement référence à l’actualité. Le signataire, même non nommé, pourrait se voir reprocher, après l’élection, d’avoir utilisé un moyen municipal (valorisable) pour faire sa propre propagande, et éventuellement voir réincorporé dans son compte de campagne cette valorisation", a argué le service juridique de la collectivité.
Denis Broliquier appelait les Lyonnais à voter, "le meilleur moyen d'expression pour un citoyen". Mais il y faisait aussi un clin d'oeil à son électorat : "C'est surtout le signe que nous sommes libres. Libres de penser, de parler, de circuler, d'éduquer nos enfants en conscience, de manifester ; libres de nos croyances et de nos pratiques religieuses dès lors qu'elles s'inscrivent dans le cadre républicain ! Autant de libertés parfois menacées et qu'il faut défendre, même en France".
L'Hôtel de Ville a demandé à Denis Broliquier de reprendre son texte, mais celui-ci a argué un délai trop court pour s'exécuter. D'où un encart publié à la place de l'éditorial qui ne satisfait pas totalement l'équipe du maire du 2e arrondissement.