Après les vœux du 4e où Gérard Collomb a été sifflé, David Kimelfeld a critiqué la position de son mentor sur la gestion des jeunes migrants à Lyon.
Lors des campagnes électorales, les candidats n'ont normalement pas le droit d'utiliser les vœux pour décliner leur programme. Une règle pas vraiment respectée par Gérard Collomb mercredi, comme nous l'écrivions (lire ici), dans un climat tendu sur l’estrade entre les deux hommes. “Vous verrez la situation dans dix ans, vous verrez où est la douceur de vivre à la Croix-Rousse”, avait-il lancé après avoir été sifflé par une partie du public.
David Kimelfeld lui a répondu dans un communiqué ce jeudi notamment sur le traitement de la question migratoire. “À l’issue de cette cérémonie, Gérard Collomb s’est exprimé de manière très démonstrative et péremptoire pour dénoncer ce climat. Il a également évoqué la situation du squat de l’ex-collège Scève devant de très nombreux témoins. Selon ses dires, cette situation serait la conséquence d’un laxisme de la Métropole de Lyon qui n’aurait pas mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour éviter son installation”, a écrit le président de la métropole. Difficile de confirmer ses dires, mais il est certain que le maire de Lyon n'a pas apprécié les critiques du public. “C’est scandaleux”, avait-il éructé.
Le président du Grand Lyon s'inscrit en opposition de son ancien mentor sur la question de la gestion des mineurs non accompagnés. “Gérard Collomb suggéré que ce squat était le résultat d’une politique trop tolérante à l’égard des mineurs non accompagnés sur notre territoire insinuant l’existence d’un supposé "appel d’air". Dans ce temps électoral où chacun tente d’attirer les projecteurs, je ne suis pas étonné par ces propos qui me rappellent d’ailleurs son intervention au Sénat en tant que ministre de l’Intérieur le 30 mai 2018 durant laquelle il avait parlé du "benchmark" des migrants”, écrit-il. Selon David Kimelfeld, c'est justement “l'accueil” des mineurs non accompagnés qui en excluant “les réseaux mafieux” réduirait le “nombre d’arrivées” sur les territoires.
Puis d’ajouter : “D’ailleurs, depuis son retour à Lyon en 2018, qu’est-ce que Gérard Collomb a fait pour améliorer la sécurité et l’ordre public et résoudre cet enjeu humanitaire ? Rien, si ce n’est bloquer de manière autoritaire des projets d’occupation temporaire à vocation sociale. Concernant la constitution de squats, la politique de la Métropole consistait jusqu’à 2017 de mettre en place des dispositifs de videosurveillance et de portes infranchissables sur notre patrimoine inoccupé. 14 terrains et bâtiments métropolitains ont pourtant été squattés proposant des conditions de vie indignes pour les occupants”,
Pour rappel, par deux fois (en janvier 2018 et décembre 2019), la métropole qu'il préside a adopté une délibération pour surveiller les biens immobiliers inoccupés de la Métropole pour un montant total de 3,4 millions d'euros.
Kim 1°, lui, en tient une couche !
Pour une fois que Gégé à raison... Croire qu'on peut régler le problème au niveau territorial est une aberration.
Seule une politique forte de l'Etat et de l'UE pourra régler la question migratoire.
Comme prévu,
les seuls "débats" politiques médiatiques se font entre un "LREM" et un "LREM".
Ce carcan pour faire croire qu'on "tient la société" alors qu'on ne fait que la mettre un peu plus sous pression jusqu'à ce qu'elle explose...