Alors que la Ville s’apprête à engager un plan d’économie, Gérard Collomb a repoussé l’idée de partenariats public-privé à Lyon. Le maire s’est dit “pas vraiment amateur” de ce dispositif, utilisé par certaines collectivités pour s’offrir un équipement en limitant les dépenses à court terme.
Il est venu, le temps des économies à Lyon. Gérard Collomb et son adjoint aux finances Richard Brumm ont présenté ce mercredi à la presse les contours de la politique des finances de la Ville pour le mandat à venir. L’édile a insisté sur l’importance de limiter les dépenses. Il a précisé que le volet de l'investissement serait revu à la baisse. Dans cette démarche, un recours au partenariat public-privé (PPP) serait-il envisageable ? Gérard Collomb a eu vite fait de balayer cette hypothèse : "Nous ne sommes pas vraiment amateurs de partenariats public-privé."
Ce type de “partenariat” consiste à faire réaliser un équipement public par une entreprise privée. La société construit le bâtiment, le gère et l’entretient sur ses fonds propres. Le partenaire public la rembourse de son investissement en lui versant un loyer pendant la durée du contrat, qui oscille généralement entre vingt et quarante ans. Les PPP existent depuis 2004. En 2005, un seul avait été signé sur toute la France. Aujourd’hui, les PPP représentent 5 milliards d’euros de la commande publique. En 2020, cette somme devrait atteindre 20 milliards.
De nombreuses communes se sont laissées séduire par des PPP disproportionnées à leur moyen. C' est la conséquence de prêts à taux d'intérêts faibles, dont beaucoup se sont révélés toxiques - le PPP est a utiliser avec beaucoup de prudence. Le modèle Lyonnais type grand stade : le public soutient le privé sans prendre de risques financiers. Toutefois derrière le mot 'soutient' se cache de nombreux 'cadeaux' m² pas chers, accès autoroutiers, transports en commun dédié, ce qui pose aussi question.