Le candidat des Républicains présentait, ce jeudi matin, son programme pour la ville de Lyon. Autour d’une soixantaine de propositions, Étienne Blanc veut tourner “en douceur” la page des années Collomb.
Depuis le début de la campagne des municipales, Étienne Blanc s’attache à prendre un temps d’avance. Dans son style universitaire, il récite sa partition de premier de la classe. Il a annoncé ses têtes de listes puis son programme bien avant ses adversaires. Mais il n’en tire pour l’instant pas un avantage électoral comme l’ont rappelé ses 14% d’intention de vote dans un sondage Ifop-Fiducial pour Lyon Capitale et Sud Radio. Ce jeudi matin, le candidat des Républicains, un logo introuvable sur ces documents de campagne, a présenté une soixantaine de propositions pour la ville de Lyon avec ses colistiers dans un style choral. S’il se situe en opposition à la majorité sortante (PS-LREM), Étienne Blanc s’en tient toujours à une attitude bienveillante envers Gérard Collomb. “De fait, il y aura un nouveau maire en 2020. Une page se tourne. Lyon est au bout d’un exercice, et ce n’est pas une critique, de politiques qui ont été décidées ces trente dernières années. Gérard Collomb n’a pas été un socialiste de rupture”, encenserait presque Étienne Blanc. Lui même promet de renverser la table avec ses propositions, mais veut “tourner la page dans la tranquillité”. “La ville s’est densifiée. Cela a créé une embolie sur les déplacements et un renchérissement de l’immobilier. La qualité de l’air s’est dégradée. La ville est plus minérale et les Lyonnais attendent plus de verdures. Nous sommes un peu au bout de l’exercice”, critique mezzo-voce Étienne Blanc.
Forêt urbaine
Son aggiornamento du modèle lyonnais, il le décline autour des trois priorités : la nature en ville, la sécurité et une démocratie locale plus poussée. Sur ces trois thèmes, Étienne Blanc avait distillé ces engagements de campagne au fil des semaines depuis la rentrée. Ce jeudi, il a donc représenté son projet de canopée urbaine articulé autour de l’installation de 600 corolles végétales dont 200 seront implantées dans les cours d’école ou dans des maisons de retraite. Sur la sécurité, Étienne Blanc et ses colistiers ont rappelé qu’ils envisageaient de faire passer les effectifs de la police municipale de 350 agents à 600. Il entend aussi tripler les caméras de vidéosurveillance.
Des piscines sur les fleuves
Lors de sa conférence de presse de présentation de son programme, Étienne Blanc s’est aventuré sur de nouveaux terrains. Il a ainsi promis d’installer sur le Rhône et la Saône des piscines flottantes gratuites l’été, sur le modèle de ce que la mairie de Paris a mis en place sur le canal Saint-Marin. Une promesse qu’il entend honorer dès 2021 s’il est élu. Le premier vice-président de la région a aussi ravivé un serpent de mer lyonnais : le retour d’une fête des fleuves. Étienne Blanc et ses équipes sont aussi allés piocher une idée du côté de Mornant avec la proposition de créer une mutuelle des Lyonnais qui permettrait de négocier des cotisations à des prix moins élevés. Le grand argentier de la région a fini sa présentation en promettant un grand plan d’économie, en s’appuyant sur celui qu’il a mené au conseil régional, et en s’interdisant de toucher au levier fiscal.
Rigueur
Dans cette campagne, Étienne Blanc mise sur son bilan régional et son sérieux pour tenter de reconstruire une droite qui se fracasse depuis 2001 sur le modèle lyonnais de Gérard Collomb. Ce mur, le candidat de la droite tente de le contourner en empruntant des chemins inhabituels pour sa famille politique sur l’environnement - il propose d’instaurer pour les écoles volontaires une journée d’éducation en plein air - tout en respectant les fondamentaux régaliens.
Des promesses, toujours des promesses !