Gérard Collomb est officiellement entré dans la campagne des métropolitaines ce samedi matin. Dans son discours de clôture, devant 500 personnes, à la fin d’une réunion de travail qui avait des airs de meeting, le maire de Lyon a tenté de se poser en candidat écologiste tout en rappelant sa fibre très économique.
C’était un meeting qui ne disait pas son nom. Ce samedi matin, Prendre un temps d’avance, l’association de Gérard Collomb, présentait les résultats de son questionnement des habitants de la métropole. Mais l’évènement réunissant autour de 500 personnes était un peu plus que la réunion de travail présentée par l’équipe de campagne. Et un peu moins qu’un meeting même si le discours de conclusion de Gérard Collomb ressemblait à un lancement de campagne. Le maire de Lyon qui candidat à la présidence de la métropole, avec l’investiture LREM, en a profité pour présenter son virage écologiste. En 2014, il avait mené campagne en martelant qu’il voulait conjuguer l’humain et l’urbain. En mars, il promet de faire l’alliance de l’économie et de l’écologie.
Collomb désigne son adversaire
Dans les sondages, l’environnement est la priorité des sondés et Gérard Collomb désigne ainsi les écologistes comme ses challengers en allant sur leur terrain. Une manière plutôt habile de reléguer au second plan François-Noël Buffet et David Kimelfeld. Pour son ancien dauphin, Gérard Collomb n’aura que peu de mots. Avant de quitter l’estrade, il a adressé un message à ses soutiens : "certains feraient mieux de revenir plutôt que de courir dans des aventures solitaires".
Son écologie, il la définit en créant une opposition avec celle portée par les candidats EE-LV : "Ma responsabilité, c’est de ne pas vous bercer de promesses creuses et d’engagements vagues. Je suis pour l’écologie concrète, du tangible". Elle passe, pour lui, par la réalisation du Lyon-Turin pour favoriser le report des camions vers le rail, la résolution du noeud ferroviaire lyonnais, un préalable au RER à la lyonnaise mais aussi par l’anneau des sciences. Comme il l’avait fait ce mardi, devant la presse, il a tenté d’insérer ce projet autoroutier dans le cadre de sa révolution verte en expliquant que cet ouvrage était nécessaire pour absorber l’actuel flux de circulation sous Fourvière. Comme il l’avait pointé quelques minutes plus tôt, il ne veut pas "d’une écologie punitive, mais positive. Il ne peut y avoir de contraintes sans créer les solutions alternatives".
Défense du bilan
Vertement tancé par les écologistes pour son soutien à ce projet routier, Gérard Collomb ne les a pas épargnés en retour. "En matière d’environnement, on ne peut pas dire que rien n’a été fait. Nous avons été pris en exemple sur Vélo’V. Nos amis verts feraient bien de s’en souvenir. Vélo’V est né d’un partenariat avec JC Decaux. Mais comme les verts sont contre la publicité, s’ils avaient été au pouvoir, il n’y aurait jamais eu les Vélo’V. Les champions du développement durable, c’est nous", a-t-il martelé. Le maire de Lyon a ensuite listé, en défense de son bilan, les réalisations qu’ils jugent écologiques : berges du Rhône et de la Saône, parc Blandan, requalification de la rue Garibaldi, déclassement de l’autoroute et développement du réseau de transport en commun. Le maire de Lyon qui brigue un quatrième mandat à la présidence de la métropole a aussi levé le voile sur quelques-unes de ses propositions en matière d’environnement : incitation financière à l’installation de bornes électriques dans les immeubles pour recharger les voitures, création d’un institut de la transition énergétique, passage du réseau TCL en véhicules sans émission de gaz à effets de serre, travail sur les nouveaux enrobés pour limiter les îlots de chaleur et l’imperméabilité des sols. Le maire de Lyon a aussi rappelé l’impérative nécessité d’associer le monde économique à la transition environnementale et proclamé son ambition de faire de la métropole un territoire pilote des "greentech".
Famille recomposée
Dans un discours axé sur l’écologie et l’économie, Gérard Collomb ne s’est permis qu’une excursion sur le thème de la sécurité dont se sont emparés Les Républicains dans leurs tracts. "Le trafic de drogue est devenu le 2e employeur du pays, derrière la SNCF quand elle n’est pas en grève. C’est un sujet que nous devons prendre en main si nous ne voulons pas que cela dérive demain", a-t-il lâché citant L’archipel français un ouvrage de Jérôme Fourquet. Gérard Collomb ne prend pas le virage écologique sans oublier de regarder à sa droite. Ses nouveaux alliés de l’UDI (Christophe Geourjon) ou anciens UMP comme Emmanuel Hamelin assistaient d’ailleurs à cette réunion d’une nouvelle famille éclatée par le départ des soutiens de David Kimelfeld et reconstituée avec un alliage très composite.
Ce Monsieur Gérard Collomb a résumé son enfumage politique en 1 ligne :
"Vélo’V est né d’un partenariat avec JC Decaux. Mais comme les verts sont contre la publicité, s’ils avaient été au pouvoir, il n’y aurait jamais eu les Vélo’V. "
D'abord, contrairement à la légende créer par la machine propagandiste de Collomb, les vélos communs disponibles à la demande sont nés à la Rochelle. Bien avant Lyon.
Mais comme à son habitude, le secteur de la pub a recyclé (waf waf) cette idée, en y collant un contrat pas transparent pour des panneaux publicitaires qui poussent à acheter l'inutile.
Donc Monsieur Collomb, vous n'êtes ni le 1er, ni un exemple de développement.
Quant à rendre compatible l'économie monétiste avec le respect de l'environnement... Seul un système postmonétaire pourra y arriver, car autrement il sera toujours plus rentable de piller et empoisonner la nature.
(mais ça, il vous faudra encore du temps (et il sera trop tard) pour le comprendre).
🙂
il y aurait il autant de vélos avec le systeme que vous pronez ? pas sur
il ya des publicités et alors ? rien n'oblige les gens à acheter ce dont ils n'ont pas besoin,
ou alors vous considerez que les gens sont stupides? et vous voulez les mettre sous tutelle?
"il y aurait il autant de vélos avec le systeme que vous pronez ? pas sur"
Il y en aurait peut-être plus. Car après tout, ces vélos doivent être "rentables" donc, faire des bénéfices. Si c'était comme à LaRochelle, les bénéfices n'auraient pas à être donnés à des actionnaires ?! 🙂
"il ya des publicités et alors ? rien n'oblige les gens à acheter ce dont ils n'ont pas besoin,"
vous ne devez pas connaître "l'écologie de l'attention". Les pubs, même si vous ne consommez pas, agissent sur votre concentration, votre mental. Et si ça n'était pas rentable, efficace pour penser à votre place, ça ferait longtemps qu'il n'y en aurait plus !
"alors vous considerez que les gens sont stupides? et vous voulez les mettre sous tutelle?"
vous parlez de la démocratie représentative avec des citoyens pris pour des buses, et maintenus dans une ignorance dans plein de domaines ?
😀
quand on voit ce qu'a fait EELV de Grenoble, je me tiendrai loin de leur candidat !
l'écologie est capitale
mais ne fait pas tout
JOL:: Grenoble et tous les dictats sans fondements scientifiques, basés sur des prédictions , la voiture électrique en est le meilleure exemple, suit de près la volonté de supprimer le Diesel, la liste est longue , permet à des excites sans véritables connaissances énergétiques de prendre pouvoir au sein des décideurs, de réussir à imposer des contraintes , mais pour eux de bien vivre comme élus.