Ils étaient environ 200 partisans réunis ce soir 10 rue Grôlée, devant le quartier général lyonnais d’En Marche. L’assemblée n’attendait qu’une chose : la victoire d’Emmanuel Macron. Parmi eux, cinq jeunes “marcheurs” venus soutenir leur champion et assister ensemble au dénouement de cette campagne présidentielle. Lyon Capitale a suivi leur soirée électorale.
Il est bientôt 20 heures rue Grôlée, la foule se prépare à connaître le nom du futur président de la République quand le verdict tombe : Emmanuel Macron l’emporte avec près de 65,5% des voix. Dans l’assemblée qui entonne une Marseillaise, cinq jeunes militants qui ont fait le déplacement : Nicolas, Guillaume, Jérémy, Lison et Hugo. Ces macronistes engagés sont venus célébrer la victoire de leur candidat.
Des mois d’investissement récompensés
Devant le QG, ces militants expriment leur joie. Nicolas, 21 ans, se dit heureux du score et se surprend même à appeler le désormais ex-candidat “notre président”. Pour ces jeunes, ce soir marque un tournant. Sur la route qui mène à un bar du 6e arrondissement, Guillaume explique cet engouement : “Ça fait trois mois que l’on tracte sans cesse, on a laissé nos activités et même nos familles pour lui. Donc, cette victoire, on en profite !” Pour Nicolas, les jours à venir vont permettre “de s’accorder une pause”. Ces “marcheurs” ont le sourire ce soir mais n’en oublient pas moins leur adversaire initial : “J’avais peur que Marine Le Pen passe, rien n’était joué. Le ras-le-bol des Français aurait pu amener l’extrême au pouvoir”, confie Guillaume. Devant leur pinte de bière, ces partisans d’Emmanuel Macron imaginent l’avenir, discutent des futures mesures et parient sur le prochain Premier ministre – “Ou la prochaine !” rappelle Lison. Ensemble, ils se remémorent les qualités de leur candidat qui les ont amenés à adhérer au mouvement. “Je me suis intéressé à lui après le passage de la loi Macron et je me suis dit qu’il devait aller loin”, explique Hugo, étudiant en mécanique. “Vu que je travaille dans les start-up, c’est notamment son programme d’entreprenariat qui m’a parlé”, continue Nicolas. Jérémy enchaîne sans hésiter : “Moi, c’est sa vision de l’Europe et la fin de ce clivage droite/gauche. Ça m’a tout de suite séduit.” Devant tant de paroles élogieuses, Guillaume ironise : “Ce n’est pas le messie non plus !” Ce qui déclenche le rire des jeunes militants.
Une première marche de franchie avant les législatives
Malgré la victoire d’Emmanuel Macron, le combat politique continue. “On a passé une marche, estime Nicolas, mais ce n’est pas fini ; maintenant il faut agir pour les législatives.” Selon le jeune macroniste, “il va vraiment falloir mobiliser les gens pour donner une majorité à Macron”. “Ça va être compliqué”, complète Jérémy, “mais faisable !” termine Hugo. Avant d’entrer de nouveau en campagne, les jeunes s’offrent un moment convivial autour d’un verre. Une bonne entente fondée avant tout sur leur engagement politique. Pourtant trois d’entre eux ont soutenu Les Républicains pendant longtemps avant de rallier En Marche. Hugo, lui, était partisan du Modem. Quant à Lison, elle se dit socialiste mais explique en riant : “C’est surtout mon copain qui m’a convertie au mouvement.” Vers 23h45, tous arrêtent la discussion. Ils ont reçu un courriel du nouveau président les remerciant d’avoir agi auprès de lui depuis plus d’un an. Touché par une telle attention, Nicolas rappelle tout de même que ce message est quasi identique à celui reçu lors des résultats du premier tour. Mais, “ça fait tout de même plaisir”, conclut-il. Ils se quittent un peu plus tard, satisfaits du résultat de cette soirée électorale, en répétant ces quelques mots devenus cultes : “C’est notre projet !”