En attendant une probable annulation du second tour des élections, les candidats discutent toujours pour nouer des alliances. C’est notamment le cas des écologistes qui sont finalement enclins à discuter avec David Kimelfeld.
Même si de sérieux doutes planent sur le maintien du second tour des élections municipales, les candidats se préparent au cas où. Les écologistes, arrivés largement en tête du premier tour à Lyon et la Métropole dans une moindre mesure, ont ainsi engagé dès ce dimanche soir des négociations en vue d’une alliance avec d’autres listes. “Ce sont eux les rois du pétrole et donc eux qui impriment le rythme”, glisse un socialiste qui a bon espoir de parvenir à un accord d’ici mardi midi. Le périmètre des discussions est encore assez large à l’heure actuelle à Lyon comme pour le scrutin métropolitain et les échanges cloisonnés entre chaque camp. À leur gauche, la main tendue de Nathalie Perrin-Gilbert n’est pas passée inaperçue. Les dissidents d’En Marche, Georges Képénékian et David Kimelfeld, sont aussi invités à la table des négociations. “Ils auront besoin de nous au vu des résultats circonscription par circonscription. S’ils sont tous seuls, ils gagneront moins de sièges”, souligne-t-on dans l’entourage de David Kimelfeld. Ce que ne contestent pas les écologistes. Lesquels ont fait le constat qu’ils ne pourront pas gagner sans s’allier avec les dissidents La République en Marche. Une fusion avec la gauche unie ne leur assurerait hypothétiquement qu’une majorité absolue. La présence de primes majoritaires qui attribue la moitié des sièges à pourvoir à la liste arrivant en tête du second tour n’incite pas à la prise de risques chez les écologistes.
Préparer les six prochaines années
La gauche unie, la liste de Renaud Payre et de Sandrine Runel, reste le partenaire le plus probable à ce stade. “Nous discutons d’abord avec eux, car nous sommes en contact depuis plusieurs mois. Notre objectif est de changer de logiciel politique et de travailler sur un projet écologique avec ceux qui le veulent. Avec David Kimelfeld et Georges Képénékian, nous avons dit certaines choses, car il fallait se démarquer. Sur les projets, il y a des points de convergence”, note un écologiste. Au vu des résultats, la question qui se pose n’est plus tant celle de gagner, mais de gouverner. “À court terme, nous pourrions passer en force, mais il faudra gérer pendant six ans et plus le consensus sera large plus il sera facile de travailler sereinement”, pointe un candidat EELV. Un scénario qui arrange ses possibles partenaires. Surtout que sur les aspects programmatiques et notamment le prérequis de l’opposition à l’anneau des sciences, tous sont d’accord. Mais le facteur clé, c’est l’intervention présidentielle d’Emmanuel Macron à 20 heures qui pourrait transformer le premier tour de ce dimanche en simple échauffement électoral. “Aucune annonce ne sera de toute façon faite avant d’être sûre que le scrutin se tiendra”, avance un écologiste.
Au moins on sait qui est qui. Plus facile pour voter…..en juin !