Culture, sécurité, transports en commun, les joutes, souvent par presse interposée, entre Laurent Wauquiez et les écologistes se multiplient.
Les caméras de vidéosurveillance
Gérald Darmanin n’a pas le monopole des joutes verbales avec Grégory Doucet sur la sécurité. En la matière, Laurent Wauquiez l’a même précédé. Si la Région n’a pas de compétences en la matière, le président du conseil régional en a fait une priorité depuis son élection en 2016 et critique régulièrement la gestion de Grégory Doucet. Laurent Wauquiez a proposé à la Ville de Lyon de l’aider à acquérir des caméras de vidéosurveillance. Une proposition déclinée par le maire de Lyon. À chaque fait divers, Laurent Wauquiez revient à la charge et dénonce l’inaction de Grégory Doucet. “Lyon est devenu la ville la plus dangereuse de France”, cinglait le président de la Région cet été. La Ville a finalement répondu à la proposition de Laurent Wauquiez en demandant des subventions pour des actions de médiation ou de prévention. La suite du dialogue de sourds ?
RER à la lyonnaise
Dans leurs campagnes électorales respectives, les écologistes et Laurent Wauquiez avaient promis de déployer un RER à la lyonnaise, mais derrière les déclarations d’intention, rien n’a vraiment bougé depuis. La Région n’a avancé depuis 2016 que sur la ligne Lyon-Trévoux en optant pour un bus à haut niveau de service. Les écologistes privilégient eux des investissements sur le ferroviaire. Mais ils n’ont pas la main sur le rail, une compétence régionale. À l’issue de sa rencontre avec Laurent Wauquiez, Bruno Bernard a évoqué des signaux positifs. “Nous leur avons tendu la main. Nous avons fait des propositions chiffrées avec un calendrier”, rapporte un proche de Laurent Wauquiez. Les montants astronomiques et la présence de la SNCF dans cette valse à trois invitent toutefois à la prudence quant à la concrétisation de ce projet à court terme.
Les subventions culturelles
C’est le sujet qui a fait monter la pression d’un cran entre les écologistes lyonnais et Laurent Wauquiez. À la fin du printemps, la Région s’est désengagée à hauteur de deux millions d’euros d’une longue liste d’acteurs culturels. La plupart des institutions voient leurs subventions baissées voire être supprimées dans le cas de la Villa Gillet. “C’est comme ça que commencent les régimes fascistes”, s’indigne Grégory Doucet. Laurent Wauquiez dénonce des “propos caricaturaux”. La Région assure vouloir redistribuer les subventions lyonnaises sur des territoires ruraux où l’accès à la culture est moins aisé. “Nous n’avons toujours pas vu où était redistribué l’argent”, s’étouffe le directeur d’une institution qui a perdu un tiers de ses subventions au printemps dernier.
Le musée des Tissus
Retoqué par l’enquête publique préalable au lancement, Laurent Wauquiez est contraint de revoir sa copie. Si les écologistes n’ont jamais soutenu ce projet, comme leurs prédécesseurs Gérard Collomb et David Kimelfeld, ils assurent n’avoir joué aucun rôle dans la décision des enquêteurs publics. “Ce sont les habitants du 2e arrondissement qui se sont prononcés contre son musée. Ce n’est pas de notre faute si le projet architectural ne respecte pas les équilibres urbains du quartier. Dans l’idée, nous n’avons rien contre ce musée. Il faut juste le concerter”, assure un proche du maire de Lyon. Sur ce sujet, qui implique une révision du PLU (plan local d’urbanisme) de la métropole de Lyon, Laurent Wauquiez devra forcément composer avec les écologistes.
ViaRhôna
Cet été, la Région a décidé de retirer sa participation au financement du tronçon manquant de la ViaRhôna entre Pierre-Bénite et Givors. La Métropole de Lyon avait rejeté le tracé envisagé par la Région et préférait greffer la ViaRhôna aux Voies lyonnaises, le réseau d’autoroute à vélos que les écologistes veulent développer durant ce mandat. “En raison du changement de position et de posture de la Métropole de Lyon, je vais réaffecter les budgets et ressources humaines à d’autres projets où nous sommes attendus”, a ainsi écrit Laurent Wauquiez à Bruno Bernard. La Région devait initialement financer les travaux dans leur intégralité et n’évoque plus qu’une participation à hauteur de 20 % maximum.
le groupe EELV part en "brioche" au niveau national, enfin, une bonne nouvelle.Ce groupe est prêt à discuter !!! Si on se rallie uniquement à ses idées.
Pire que cela, à gauche le Titanic Nupes prend l'eau de toutes parts: Quatennens, Bayou, Rousseau, Obono... + Moretti !
Au moins le PCF, bien averti, a été plus lucide !
N'en rajoutez pas à la liste, c'est inutile. En revanche Moretti est ministre donc avec Macron, pas avec la Nupes (des dupes).
Et en même temps de droite et de gauche, Macron est aux manettes depuis 2012, ex ministre des dupes avec Hollande (PS) !