Élisabeth Borne et Emmanuel Macron © JULIEN DE ROSA / POOL / AFP

Lyon - Saint-Étienne : Élisabeth Borne confirme l'abandon de l'A45

La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a confirmé ce jeudi que le projet d’autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne était abandonné par le gouvernement.

Si ce projet était simple et consensuel, l'autoroute A45 serait réalisée depuis longtemps. On ne peut pas ignorer le prélèvement de terres agricoles, l'impact environnemental, l'absence du grand contournement de Lyon sur lequel l'A45 doit déboucher”. C'est par ces justifications qu'Élisabeth Borne, la ministre des Transports, a officialisé l'abandon du projet d'A45 ce jeudi dans le journal Le Progrès.

Cette dernière souhaite privilégier “des solutions alternatives routières et ferroviaires”. Une autoroute A45 dont le financement avait été bouclé et ne manquait plus que la déclaration d'utilité publique. Un projet qui avait pris du plomb dans l'aile en début d'année au moment de la publication du rapport Duron qui ne l'avait pas classé dans les infrastructures prioritaires du pays.

Comme nous l'écrivions hier, Élisabeth Borne souhaite désormais que l'État investisse “les 400 millions d'euros” initialement prévus dans “l'amélioration des relations entre Saint-Étienne et Lyon, que ce soit par la route ou par le rail”. “Un élargissement à 2x3 ou 2x4 voies”, de l'A47 est envisagée comme un “nouveau pont de franchissement sur le Rhône” au sud de Lyon et un doublement du nombre de passagers du rail entre les deux villes.

Saluée par la coordination des opposants et par les élus socialistes et écologistes à la région qui souhaite désormais que se mettent en place les solutions alternatives, cette annonce a été ouvertement critiquée par Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, Laurent Wauquiez, le président du conseil régional d'Auvergne Rhône-Alpes et Georges Ziegler, le président du conseil départemental de la Loire. Tous trois ont critiqué une “méthode indigne” et une décision “incompréhensible sur le fond et la forme. “Il y a quelques jours encore, la ministre indiquait que "l'hypothèse de cette liaison autoroutière entre Lyon et Saint-Etienne n’était pas écartée (...)". Il ne lui aura fallu que quelques jours pour faire sombrer un projet qui mobilise des centaines de milliers d’usagers, d’élus et le milieu économique au cœur de notre Région depuis vingt ans”, ont-ils dénoncé.

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