La campagne présidentielle victorieuse d’Emmanuel Macron suscite toujours bien des interrogations. À Lyon, ville pionnière du macronisme, l’engagement total de Gérard Collomb et de ses proches interpelle l’opposition LR, qui se demande si des moyens publics n’ont pas été détournés à des fins partisanes. Les derniers mois d’Emmanuel Macron à Bercy interpellent aussi. Avant de démissionner, celui qui était à l’époque ministre de l’Économie avait fait exploser le budget de réception. Lyon Capitale a voulu obtenir des réponses à ces interrogations, mais se heurte au mur de la transparence.
C’est un sparadrap que la métropole et la mairie de Lyon n’arrivent pas à décoller : ces deux collectivités ont-elles aidé, hors de tout cadre légal, Emmanuel Macron dans sa campagne présidentielle ? La question revient régulièrement et il suffit d’une étincelle pour que la polémique reprenne. Philippe Cochet, président du groupe LR, a soufflé sur les braises du feuilleton au conseil métropolitain du mois de mars, en insinuant que les collectivités alors dirigées par Gérard Collomb avaient aidé Emmanuel Macron dans sa conquête de l’Élysée. Trois lignes dans Le Figaro ont motivé son intervention polémique. Reprenant les confessions de Virginie Calmels, proche d’Alain Juppé et nouvelle numéro deux du parti Les Républicains, le quotidien affirme qu’une réunion entre le maire de Bordeaux et Emmanuel Macron aurait été organisée par Gérard Collomb dans les locaux parisiens de la métropole de Lyon. Le Figaro avance par ailleurs que le candidat En Marche s’était aussi servi de l’antenne parisienne du Grand Lyon au début de sa campagne. Sur cette utilisation dévoyée de ces bureaux, Philippe Cochet a annoncé se réserver la possibilité de saisir le procureur de la République. “Le Code électoral interdit l’utilisation de moyens publics durant une campagne (…) C’est pour cela que je demande des informations précises sur ce sujet, comme les plannings d’occupation. S’il y a eu utilisation, alors cela doit être inscrit dans les comptes de campagne et remboursé à la métropole de Lyon”, pointe le maire de Caluire. Lequel se montre insatisfait de la réponse que lui a apportée la métropole de Lyon par l’intermédiaire de son président, David Kimelfeld.Il vous reste 84 % de l'article à lire.
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