Macron expose sa confluence européenne à Lyon

Ce mercredi, Emmanuel Macron et Paolo Gentiloni, le président du conseil des ministres italien, se sont retrouvés à Lyon dans les salons de la préfecture pour le 34e sommet franco-italien. L’occasion pour les deux hommes de faire part de leur vision commune sur le projet européen. Une confluence de points de vue après la visite du musée lyonnais du même nom.

Il était le point de départ du 34e sommet franco-italien (vertice italo-francese dans la langue de Léonard de Vinci), il en fut aussi le symbole. Le musée des Confluences a accueilli Emmanuel Macron et le président du conseil des ministres de la République italienne, Paolo Gentiloni, ce mercredi en début d'après-midi pour une visite de l’exposition “Lumière ! Le cinéma inventé”. Après cette introduction culturelle, les deux chefs d'État sont arrivés sur le perron de la préfecture vers 17h45, accompagnés par Gérard Collomb. Une préfecture totalement bouclée pour l’occasion par une partie des 1 000 fonctionnaires de police mobilisés dans toute la ville sur deux jours. Les autres ministres les attendaient déjà en haut des marches du bâtiment officiel. L'occasion de poser pour une photo de famille avant les traditionnelles réunions bilatérales entre ministres et entre chefs d'État.

Retrouvailles de députées à la préfecture

Pendant ce temps-là, en haut, devant près de 130 journalistes accrédités, dans la salle de réception encore vide, plusieurs élus locaux sont attendus. Sur les chaises en feutre rouge installées dans le grand salon, les noms des personnes conviées sont inscrits sur des petits bouts de papier. Des députés LREM (Blandine Brocard, Cyrille Isaac-Sibille, Thomas Gassilloud, Anissa Khedher, Thomas Rudigoz, Hubert Julien-Laferrière ou encore Danièle Cazarian) et des élus locaux : Georges Képénékian et David Kimelfeld, les successeurs de Gérard Collomb à la ville et à la métropole de Lyon, sont annoncés à côté de Christophe Guilloteau, locataire des lieux. Danièle Cazarian et Anissa Khedher, premières arrivées, semblaient ravies de “se retrouver pour la première fois" dans les lieux où elles avaient célébré leur victoire aux législatives en juin dernier. Anissa Khedher, la députée de la 7e circonscription du Rhône, était d'ailleurs suivie par les équipes de Quotidien pour ces deux jours à Lyon.

“Une visite qui pourrait faire croire pour une journée que Lyon est la capitale”

La salle se remplit peu à peu. Les ministres arrivent. Nora Berra, non inscrite sur les petits papiers officiels, mais tout de même présente, échange quelques mots avec Bruno Le Maire, son ancien collègue Les Républicains, et Hubert Julien-Laferrière. Au moment de l'arrivée d'Emmanuel Macron et Paolo Gentiloni, quelques élus manquent à l'appel. C’est le cas du maire de Lyon, qui était tout de même présent au musée en compagnie de Thierry Frémaux. Après la signature de deux contrats entre Arianespace et deux sociétés italiennes, Emmanuel Macron entame son discours et met peu de temps à parler de Lyon, ville où il avait lancé sa campagne présidentielle début février. "Je suis ravi que nous puissions nous retrouver dans cette belle ville de Lyon dans une période si importante pour l’Europe. Nous avons vu une partie de la ville cet après-midi, puis nous allons en voir une autre ce soir en partageant un dîner dans la capitale de la gastronomie. Une visite qui pourrait même faire croire pour une journée que Lyon est la capitale [de la France]", débute le président de la République française. Emmanuel Macron explique que le choix du musée des Confluences pour ouvrir ce sommet n'est pas le fait du hasard : "C'est la confluence entre la France et l'Italie à travers notre construction commune européenne."

Confluence et Têtedoie

Une position partagée par Paolo Gentiloni qui a rendu hommage à Gérard Collomb, "qui longtemps a exercé une fonction importante dans cette ville". Pour lui aussi, "la confluence est une image qui montre à quel point nos deux pays sont liés". Un projet européen dessiné ce mardi à la Sorbonne par Emmanuel Macron auquel souscrit complètement le président du conseil italien : "Je pense que l'élan et l'ambition européistes énoncés hier par Emmanuel Macron doivent être partagés parce que nous n'aurons pas d'autres opportunités d’ici deux, trois ou quatre ans." Les deux hommes seront d'ailleurs à Tallin, en Estonie, ce jeudi pour rencontrer Angela Merkel afin d'évoquer le sujet. Une rencontre informelle entre la chancelière allemande et le président français y est aussi prévue, ce qui a contraint ce dernier à annuler l'allocution sur la sécurité qui devait avoir lieu jeudi midi à l’hôtel de police de Montluc. "J'ai préféré écourter le discours plutôt que le temps avec les forces de l'ordre sur le terrain", s'est justifié le chef de l'État. Un dernier mot officiel, après avoir abordé les sujets STX et Lyon-Turin, avant de partir manger chez Christian Têtedoie à l'Antiquaille. Un restaurant entièrement privatisé pour les deux délégations. "Il a été choisi pour sa vue sur Lyon et sa situation géographique puisqu'il est dans le centre-ville", confie une source. Après ce dîner, Emmanuel Macron a passé la nuit à la préfecture, d'où il rejoindra les quais du Rhône à 9h ce jeudi matin pour des échanges avec les patrouilles de la DDSP, de la brigade fluviale, de la police municipale de Lyon et de l'opération Sentinelle, en compagnie de Gérard Collomb.

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