Lienemann
© BERTRAND GUAY / AFP

Macron : “jamais entendu au PS, il était dans sa banque”

La sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann était l’invitée politique de Sud Radio ce lundi 13 octobre, à 8h10.

"Cela fait deux ans qu’on annonce une inversion de la courbe du chômage, la réalité c’est qu’il faut changer la stratégie économique du Gouvernement" et "s'opposer à la rigueur budgétaire imposée par Bruxelles". "Il faut un plan de relance", a réagi la sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann, ce matin sur Sud Radio.

Interrogée sur le projet d'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, qui veut réformer l'assurance-chômage, Marie-Noëlle Lienemann répond qu’"il y a des tas de choses à faire avancer. On donne 41 milliards aux entreprises, sans la moindre contrepartie. Or on sait que la moitié de cet argent ne va pas aller aux entreprises qui en ont besoin, aux PME, aux entreprises qui exportent. Rien n’est trop beau pour la princesse ! Par contre, les chômeurs, ceux qui ne retrouvent pas de travail et qui consomment, donc qui entretiennent la machine, on ne leur donne rien !" regrette-t-elle.

“Emmanuel Macron, on ne l’a jamais entendu au PS, il était dans sa banque”

"Emmanuel Macron, on ne l’a jamais entendu au PS, il était dans sa banque, il n’était pas au PS, ou dans les instances." Marie-Noëlle Lienemann le jugera aux actes, précise-t-elle. Pour l'instant, "les actes ne sont pas au rendez-vous", déplore-t-elle.

"Sur toute une série de sujets, comme la priorité à l’éducation, les lois proposées sur l’ESS [économie sociale et solidaire, NdlR], sur l’indépendance de la justice, le mariage pour tous, j’ai en commun des choses avec le président. J’ai soutenu également les soixante engagements qu’il a pris" au moment de sa campagne. "Il a une hésitation pour la fin de son quinquennat", déplore Marie-Noëlle Lienemann. Elle lui suggère de "revenir aux fondamentaux des discours du Bourget et aux soixante engagements" pris pendant sa campagne.

“Le socialisme, ce n’est pas François Hollande (...) il faut que les militants votent”

"Le socialisme, ce n’est pas François Hollande, résume Marie-Noëlle Lienemann. Les socialistes, au contraire, tiennent à leur projet, celui qu’ont voté les militants. Si on doit changer de cap, il faut que les militants votent, et vous remarquerez que tout est fait aujourd'hui pour que les militants socialistes n'organisent pas un congrès rapide." La sénatrice socialiste reconnaît toutefois quelques avancées à Jean-Christophe Cambadélis sur la question récemment.

Enfin, d'ici au congrès, la frondeuse rappelle : "On va faire des amendements au budget, nous posons des questions, le président ne pourra pas rester insensible indéfiniment."

Réécoutez l'intégralité de l'interview de Marie-Noëlle Lienemann en cliquant sur "L'invité politique Marie-Noëlle Lienemann", dans la rubrique "Les derniers podcasts" sur Sud Radio.fr

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