Bernard Accoyer, député UMP de Haute-Savoie et ancien président de l’Assemblée nationale, était ce mardi l’invité politique de Sud Radio. Il a commenté la remise du prix Nobel d’économie au Français Jean Tirole, qui propose notamment la création d’un contrat de travail unique en France.
Interrogé au lendemain de la remise du prix Nobel d’économie à Jean Tirole, lundi 13 octobre, Bernard Accoyer a réagi sur Sud Radio, ce mardi 14 octobre : "Permettez-moi un petit cocorico", a lancé l'ancien président de l'Assemblée nationale, avant de poursuivre : "Arrêtons de nous flageller. La France – et avec Jean Tirole elle le démontre encore une fois – a apporté énormément à la connaissance, aux sciences et en tout domaine, et aujourd’hui il y a un chercheur, un universitaire français, qui brille sur le plan international, on ne peut que s’en féliciter. Il n’est pas interdit non plus, plutôt que de le regarder comme un original venu d’une autre planète, de se référer à ses travaux. Et pourquoi pas de les mettre en application", propose le député UMP.
Concernant la réforme du marché du travail et la suppression du CDI et du CDD proposée par Jean Tirole, "la France a besoin, compte tenu de l’évolution très inquiétante qui est la nôtre, de la crise dans laquelle nous nous enfonçons, de réformes de structure et parmi elles, au côté des réformes de l’État, des retraites et de la réforme territoriale, il y a évidemment la réforme du marché du travail. Mais il faut avoir le courage d’aborder le sujet, ce qui malheureusement n’est pas le cas du gouvernement actuel, qui joue un jeu de rôle ambigu", affirme Bernard Accoyer. Il se dit "favorable" lui-même "à la flexibilité".
"Nous ne pouvons pas ne pas constater que, dans tous les pays où il y a de la flexibilité, le chômage est moins important que chez nous. À force de vouloir protéger les salariés, on les protège moins globalement, et le taux de chômage est devenu une véritable catastrophe chez nous, en particulier chez les jeunes."
Contrat de travail unique : “un des regrets du quinquennat de Sarkozy”
Concernant la promesse de campagne non appliquée par Nicolas Sarkozy en 2012 de mettre en place le contrat de travail unique, "c’est certainement un des regrets que l’on peut avoir du quinquennat de Nicolas Sarkozy", commente Bernard Accoyer. "Il avait avancé un certain nombre de réformes importantes, je pense notamment au financement social ou, comme vous le dites, au marché du travail, mais il n’a pas pu tout faire ! Il faut aussi se souvenir qu’il y a eu, pendant son quinquennat, une crise sans précédent quant à sa gravité, et que cela peut expliquer cette absence d’accomplissement de toutes les réformes", relativise le député de l'opposition.