Le sénateur-maire UMP de Compiègne, Philippe Marini, était l’invité de Sud Radio ce matin. Il est candidat à la présidence du Sénat, face à Jean-Pierre Raffarin, soutenu par Nicolas Sarkozy et Gérard Larcher.
Considéré comme l’outsider de la course à la présidence UMP du Sénat, Philippe Marini estime qu’il a ses chances. “Elles sont dans les esprits et dans les urnes”, a-t-il répondu à Christophe Bordet, ce mardi matin sur Sud Radio. “Est-ce que, dans la vie parlementaire, il faut considérer que tout est joué d’avance, ou faut-il arriver avec des convictions comme celles qui sont les miennes ?” interroge-t-il.
Sur l’information selon laquelle Nicolas Sarkozy soutiendrait la candidature de Jean-Pierre Raffarin : “C’est de l’intox !” s’énerve le président de la commission des finances du Sénat. “Il est préférable que le Sénat se mette en retrait de ces compétitions partisanes, de ces questions de personnes, c’est le sens profond de ma candidature”, affirme Philippe Marini.
“On n’est pas en politique pour se servir, mais pour penser à notre pays”
“Le Sénat n’est pas un marchepied, pour personne, fût-ce son président, et encore moins quelqu’un de l’extérieur. Il existe en lui-même et il a besoin d’affirmer sa pérennité, sa légitimité”, estime Philippe Marini. “Ma démarche, elle est là pour dire à nos concitoyens, en particulier aux grands électeurs, qu’on n’est pas en politique pour se servir, mais pour penser à notre pays. Qui s’en préoccupe ?" déplore le sénateur de l'Oise.
Il y a six ans, Philippe Marini était déjà candidat au perchoir du palais du Luxembourg, il avait remporté 17 voix. Cette année, “je vais prendre des voix de partout. Je suis libéral d’un côté, en économie, gaulliste de l’autre”, affirme Philippe Marini, qui espère rallier sur son nom de nombreux déçus de la politique partisane. “Chacun se respecte au Sénat, que l'on soit dans la majorité ou entre la majorité et l’opposition", précise-t-il. Il a d’ailleurs félicité hier le sénateur socialiste du Finistère pour sa victoire de dimanche : “Nous avons beau avoir des conceptions, des valeurs différentes, nous nous apprécions en tant qu’hommes et nous avons bien travaillé ensemble, c’est cela le Sénat (…) Le sénateur est quelqu’un de libre, qui n’aime pas qu’on lui dise ce qu’il a à faire.”