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Mediapart, Lyon Capitale et les Potins d'Angèle accusés d'être "des raconteurs de bobards"

Les trois titres de presse ont été pris à parti par Bernard Rivalta, le patron du groupe PS au Conseil général, au sujet de l'affaire Rhônexpress. Alors que le Parti socialiste est à un cheveu de reprendre le Département à Michel Mercier, la sortie n'a pas été franchement appréciée dans les rangs de la gauche.

Discussion inhabituellement animée pour la dernière séance publique de la mandature au Conseil général. La proximité des élections cantonales de mars n'y sont sans doute pas pour rien. Du coup, tous les sujets sensibles y sont passés du musée des Confluences à Rhônexpress. Sur ce dernier dossier, c'est Bernard Rivalta qui s'est illustré en venant à la rescousse de son "ami de 30 ans", Michel Mercier (tous deux ont en effet été élus pour la première fois à la fin des années 1970 au Département, NDLR). Le patron du groupe socialiste au Conseil Général a affirmé que "le dossier Rhônexpress a été géré de façon claire. Et nous, socialistes, nous n'avons pas eu à cautionner de quelconques malversations" fustigeant au passage "les raconteurs de bobards que sont Lyon Capitale, Mediapart ou Les Potins d'Angèle".

Il est vrai que Lyon Capitale avait révélé l'affaire en évoquant l'enquête judiciaire pour délit de favoritisme dans l'attribution de la concession du tram Rhônexpress à Vinci ainsi que les anomalies dans la passation du marché public. De son côté, Mediapart s'est illustré récemment en reprenant l'affaire et en révélant une proximité étonnante entre Michel Mercier et certains responsables du groupe Veolia, société qui a remporté la concession du tram Rônexpress au côté du groupe Vinci. Le site Internet évoque en effet les époux Frémont. Anne Frémont fut la collaboratrice de Michel Mercier au Sénat alors que son mari, Jean-Pierre Frémont, est un cadre dirigeant du groupe Veolia. (à voir sur le site de Mediapart)

Quant aux Potins d'Angèle, si l'hebdomadaire satirique lyonnais ne s'est pas vraiment illustré dans le traitement de l'affaire Rhônexpress, il travaille depuis toujours sur les turpitudes de Bernard Rivalta, notamment sur les indemnités que le président du Sytral a indûment perçues au titre de sa fonction à la tête du syndicat de transport de l'agglomération lyonnaise et qui ont d'ailleurs fait l'objet de plusieurs condamnations judiciaires.

Mais la sortie de Rivalta a été moyennement appréciée par certains élus PS du Département la jugeant maladroite. En effet, en plein campagne électorale en vu des cantonales de mars, Bernard Rivalta, qui - précision utile - ne se représentera pas, est venu prendre la défense de Michel Mercier sur un dossier judiciaire qui a pourri la vie du Conseil général depuis de longs mois et qui a d'ailleurs été classé en catimini juste au moment où Mercier prenait ses fonctions de ministre de la justice... (Lire ici)

Chez les socialistes, certains élus en effet grincent des dents alors qu'ils sont nombreux à vouloir exercer une campagne critique sur le bilan et les actions de Michel Mercier. À l'image de Richard Llung qui a rappelé en séance publique la promesse faite par le président du Conseil général du Rhône de communiquer les pièces du dossier Rhônexpress en gage de transparence. "Nous souhaitions accéder aux comptes-rendus d'audition de l'affaire Rhônexpress, ce qui était une manière simple de savoir ce qu'il y avait dans ce dossier", avance M. Llung. Mais on connaît la musique, "les promesses n'engagent que ceux qui..." Quant à Bernard Rivalta, "il mélange les genres même si le PS participe à la commission d'appel d'offres" a précisé M. Llung, "il a une façon de s'exprimer avec Mercier qui n'est pas la mienne". 30 ans de relations politiques, ça use inévitablement.

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