Meeting d'EELV : stand up, pollution et anti-Collomb

Les écologistes donnaient leur dernier meeting avant le premier tour des municipales, mercredi soir, à la salle Victor Hugo (Lyon 6e). Avec Émeline Baume en maîtresse de cérémonie et l'eurodéputée Michèle Rivasi en bouquet final, l'ambiance décontractée ne perdait pas de vue l'objectif, au contraire : faire plus de 10% dans la moitié des arrondissements.

« La Maison de la Danse, elle est dans le 8e, elle restera dans le 8e ! » Très applaudie, Émeline Baume fait un véritable one woman show. Comme toutes les têtes de liste présentes, la candidate Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) pour la mairie de Lyon a un but : convaincre les quelque 250 personnes présentes (soit moins que les 300-400 espérées) d'aller prêcher une dernière fois la parole verte auprès de leurs proches. Pour ce faire, les meilleurs atouts sont mobilisés. « Nous sommes réduits à des consommateurs à la merci des publicitaires ! » s'exclame Philippe Meirieu. Avec sa verve légendaire, l'ex-candidat battu aux législatives est le premier à monter sur scène, sous les applaudissements : « Il n'y a pas de fatalité, on aura des changements de vote. »

Et c'est aux socialistes que les Verts espèrent voler des voix. Si personne n'oserait s'enthousiasmer des conséquences électorales du récent épisode de pollution, pour ne pas « surfer sur l'émotionnel », celles-ci sont bien présentes dans les esprits. « L'opinion reconnaît le mérite de notre persévérance » confie Julien Bayou, porte-parole national du parti, « cela peut jouer auprès des indécis. »

« 10% dans la moitié des arrondissements »

« Dans la moitié des arrondissements, on peut faire 10% » envisage Émeline Baume, lors du point presse d'avant-meeting. Également candidate dans le 1er, fief de Nathalie Perrin-Gilbert, Baume ne s'oppose pas vraiment à la maire sortante. « Chez le Gram / Front de Gauche, on retrouve beaucoup de choses que l'on propose, comme la régie publique de l'eau ou le C3 en tram » avance-t-elle. L'alternative à gauche étant déjà présente, elle voit ses chances auprès des « ni-NPG ni-Collomb ». Des électeurs qui auraient tendance à penser que « certains projets ne seront pas mis en œuvre à cause de la rivalité entre elle et Collomb. »

Gérard Collomb est d'ailleurs l'objet de sarcasmes tout au long de la soirée. On rappelle son opposition au mariage gay (bien qu'il se soit prononcé pour la PMA) on refuse un Anneau des sciences trop cher, et bien sûr, on fustige le Stade des Lumières. « Collomb commencera son mandat sur un déni de démocratie » affirme Étienne Tête, candidat dans le 4e arrondissement et co-tête de liste pour la mairie centrale, lors du point presse. Sans même remarquer qu'il emploie le futur au lieu du conditionnel.

Le clou du spectacle, c'est l'entrée en scène de Michèle Rivasi. L'eurodéputée a été réservée pour la fin, et pour cause. Entre lucidité et autodérision, Rivasi fait rire l'auditoire. « On est le parti préféré des gens, mais les gens ne votent pas pour nous ! » s'exclame-t-elle, avant d'inviter les têtes de liste à la rejoindre sur scène. En politique aussi, faire rire, c'est séduire.

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