C'est ce qu'affirme un membre de la sécurité présent ce jour-là le 4 juillet au Palais des Sports de Gerland à Lyon. Au centre de ces nouvelles révélations, l'ombre d'Alexandre Benalla alors en charge de la sécurité d'Emmanuel Macron.
Dans une enquête publiée ce lundi par le journal Le Monde, d'anciens membres du service d'ordre de la campagne d'Emmanuel Macron ont déclaré avoir reçu des paiements en liquide de la part des équipes du candidat. “J’ai été payé plus tard au QG de campagne, de la main à la main par Benalla, 120 euros en liquide”, explique au quotidien du soir un membre du service d'ordre qui affirme avoir assisté “à une distribution de billets pour dix gars après un meeting à Lyon”. Meeting qui a eu lieu le 4 février 2017.
Selon Le Monde, ce ne serait pas le seul moment où des billets auraient circulé pour payer des missions ou des notes de frais. Les montants sont difficiles à évaluer, expliquent nos confrères qui assurent que ces “versements seraient par nature restés intraçables et auraient échappé au contrôle de la CNCCFP, chargée de valider l’ensemble des dépenses de campagne”. De son côté, Alexandre Benalla a démenti que des rémunérations aient pu être versées en liquide au sein du service d’ordre et déclaré qu'il n'était pas responsable de cette question financière.
Une enquête préliminaire ouverte à Lyon
Le parti La République En Marche assure auprès du quotidien “qu' il n’existe plus de frais en souffrance”. Plusieurs témoins contactés par Le Monde déclarent plutôt qu'ils ont renoncé à être remboursés. “On nous a expliqué que nos justificatifs étaient dans des cartons au QG de campagne, et que ces cartons ont été perdus lors du déménagement vers le siège du parti. C’est étrange que ce soit justement les cartons du SO qui aient disparu”, conclut l'un d'eux.
À Lyon, une enquête préliminaire a été ouverte sur l’utilisation de moyens de la métropole et de la ville de Lyon pour la campagne d’Emmanuel Macron après une plainte d’élus Les Républicains. En cause notamment une réception, le 2 juin 2016, dans les salons de l'Hôtel-de-Ville de Lyon d'Emmanuel Macron, encore ministre (il démissionnera deux mois plus tard), mais pas encore candidat (il le sera en novembre de la même année). Les élus LR ont aussi dénoncé la location de la péniche La Plateforme a un prix bien plus bas que celui pratiqué habituellement et l'utilisation des locaux du Grand Lyon à Paris. L’enquête menée par le procureur de la République est toujours ouverte.
en côte du Rhône ou en beaujolais ?