Le maire de Villeurbanne rencontrera ce vendredi un conseiller de la ministre de la Réforme de l'Etat et un conseiller de l'Elysée. Objectif : défendre l'échelon communal alors que la réforme territoriale en cours consacre la nouvelle métropole portée par Gérard Collomb.
Le maire de Villeurbanne a toujours pris soin de ne jamais contester le leadership de Gérard Collomb, en particulier à la communauté urbaine dont il est pourtant 1er vice-président. “Il ne peut pas y avoir deux crocodiles dans le même marigot”, a-t-il coutume de répondre quand on l'accuse de mollesse. Mais, cette fois, il ne décolère pas de ne pas avoir été associé au projet d'euro-métropole, projet qu'il conteste aussi sur le fond.
“Pourquoi pas de la Lune ?”
Déjà, le 1er février dernier, lors d'une présentation commune entre le Grand Lyon et le conseil général à l'Auditorium, il s'était emparé du micro. Pour dépasser, disait-il, “des généralités sinon lénifiantes du moins un peu vagues” de l'exposé du jour, il avait moqué l'argument du rayonnement européen de Lyon, devenu selon lui “l'alpha et l'omega” de la stratégie métropolitaine. “Etre vu de loin (...), pourquoi pas de la Lune ?” avait-il ironisé. Il défendait l'échelon communal, rappelant au passage que Villeurbanne compte plus d'habitants que Clermont-Ferrand, la capitale régionale voisine.
Ce vendredi, il en fera de même, alors qu'il rencontrera le conseiller technique de Marylise Lebranchu, la ministre de la Réforme de l'État, puis le conseiller aux affaires territoriales de la présidence de la République. Deux rendez-vous pris à son initiative, nous fait-on savoir. Jean-Paul Bret souhaite les alerter sur le fait que, contrairement à ce qui a toujours été avancé, le projet va bien modifier selon lui les compétences des communes. Par exemple, sur les politiques culturelles et sportives, puisque la future collectivité s'occupera de “la construction, l'aménagement, l'entretien et le fonctionnement d'équipements culturels, socioculturels, socioéducatifs et sportifs d’intérêt métropolitain”.
“Une tutelle masquée de la métropole”
Idem sur la sécurité, puisque le président de la métropole aura pour compétence “la police de la circulation et du stationnement”. “Les villes pourront difficilement maintenir une police municipale sur les pouvoirs de police leur restant”, analyse le maire de Villeurbanne. Il s'interroge enfin sur l'aide sociale à l'enfance, qui pourrait être transférée par voie conventionnelle de la métropole vers les communes, tandis que ne le serait pas la protection maternelle et infantile (PMI), pourtant “en lien constant avec les services petite enfance des communes ou les services existants de santé scolaire”.
“L’échelon de proximité conféré aux communes ne doit en aucun cas être synonyme d’échelon subalterne de l’action publique. Si la nécessité de coopération et de mutualisation s’impose à tous, elle [ne doit] pas conduire à mettre les communes, les plus grandes en particulier, sous une forme de tutelle masquée de la métropole”, conclut le maire de Villeurbanne.
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Le ministère de l'Intérieur a publié la carte de 15 zones sur lesquelles un effort sera porté pour juguler la délinquance. Parmi elles, la Duchère à Lyon. Une bien mauvaise nouvelle pour un Gérard Collomb en colère qui voit son Grand Projet de Ville estampillé 'zone sensible'.
Collomb commence a être fatiguant.... Bret a bien raison de ne pas se laisser marcher sur les pieds, Villeurbanne vit sa vie sans Collomb et nous n'en avons pas besoin.