En un meeting, le 16 octobre, David Kimelfeld a repoussé le spectre d’une candidature qui, faute d’investiture par La République en Marche, s’étiolerait jusqu’à un inévitable renoncement. Sa dynamique est toujours là. Tout comme ses soutiens, prêts à l’accompagner dans son saut vers l’inconnu à l’heure de se lancer à la conquête de la présidence de la métropole, dans un choc frontal avec Gérard Collomb.
Le soleil aurait dû se coucher sur la campagne des municipales comme il déclinait sur Lyon le 14 octobre vers 19h30 quand La République en Marche a officiellement investi Gérard Collomb comme son candidat. Presque un an jour pour jour après son retour fracassant puis contrarié à Lyon, la décision de la commission nationale d’investiture du parti, sur injonction d’Emmanuel Macron, devait siffler la fin d’une guerre fratricide qui tenait en haleine le microcosme lyonnais. “On nous prédisait une hémorragie de soutiens dès lors que Gérard Collomb serait investi, mais c’est l’inverse qui s’est produit. Il a passé des coups de fil, mais personne n’a bougé. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas de défections d’ici au mois de mars, mais j’entends surtout des gens dire qu’ils feront autre chose de leur vie si nous perdons”, souffle la porte-parole de David Kimelfeld, Sarah Peillon. Deux jours après la décision de la commission d’investiture d’En Marche, le président de la métropole adressait en effet une réponse cinglante. Son premier meeting de sa nouvelle vie de dissident a tourné à la démonstration de force. “Si ça n’avait pas marché, c’était fini”, reconnaît après coup l’ancien journaliste du Progrès Jacques Boucaud, secrétaire général de “Nous sommes la métropole”, le mouvement politique de David Kimelfeld. La dynamique de celui-ci ne s’essouffle pas. Au contraire. À la Comédie-Odéon, en avril, ils étaient 300. Au début de l’été, au cirque Imagine de Vaulx-en-Velin, 600. Les voilà désormais un peu moins de 1 000. La comparaison des images et des dynamiques avec la conférence de presse de Gérard Collomb, entouré d’une quinzaine d’élus, était d’autant plus cruelle. “Il n’a plus que les seconds couteaux derrière lui”, tacle un proche du président de la métropole. “On ne récupérera personne. Il n’y a pas de retour possible. On va ouvrir à de nouvelles personnes. Ceux qui sont partis, Gérard Collomb leur avait tout donné. Ils ont été trop gâtés. Gérard Collomb est rancunier, mais par le passé il a su pardonner. Cette fois, je le sens plus fort dans sa tête”, fulmine le conseiller délégué métropolitain Roland Bernard, soutien de toujours du maire de Lyon.“Le plus dur est devant nous”
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