David Kimelfeld et Gérard Collomb, au conseil métropolitain, en 2017 © Tim Douet
David Kimelfeld et Gérard Collomb, au conseil métropolitain, en 2017 © Tim Douet

Métropole de Lyon : David Kimelfeld “veut jouer un rôle en 2020”

Dans une interview donnée au Figaro, David Kimelfeld a fait part de sa volonté de “jouer un rôle en 2020” et assuré que s'il était “loyal” à Gérard Collomb, il n'était pas non plus “un intermittent ou un intérimaire

Parallélisme des formes, David Kimelfeld a choisi les mêmes colonnes que Gérard Collomb la veille pour prendre la parole. Dans un entretien donné ce mercredi au journal Le Figaro, le président de la métropole de Lyon a déclaré son “envie de jouer un rôle en 2020”. “Ce n'est faire insulte à personne de le dire. J'ai un certain nombre d'idées sur ce que peut être le futur de la métropole”, ajoute-t-il.

“J'ai la volonté de continuer à avancer et de dresser des perspectives”

Contacté mardi, par Lyon Capitale le président de la métropole avait confié qu'il ne démissionnerait pas pour l'instant ce qu’il a réitéré ce soir. Sur un fil, celui qui est aussi maire du 4e arrondissement navigue entre fidélité pour Gérard Collomb et envie de s'affirmer. “Je suis à mon poste, au travail et je garde un cap”, confie-t-il à nos confrères tout en affirmant que si Gérard Collomb souhaite revenir au Grand Lyon il “lui laissera sa place comme [il] s'y était engagé”.“Tout en étant loyal, je répète que je ne suis pas un intermittent ou un intérimaire, je ne suis pas un président de métropole passif qui attend que quelqu'un revienne, ou pas. J'ai pris les dossiers à bras-le-corps. J'ai la volonté de continuer à avancer et de dresser des perspectives. On verra ensuite qui portera quoi”, développe-t-il plus longuement.

“J'ai eu un management beaucoup plus collectif et participatif  (que Collomb)”

David Kimelfeld distille dans son interview tout de même, par touche, quelques notes qui marquent sa différence. “Contrairement à Gérard Collomb qui connaissait les dossiers métropolitains sur le bout des doigts, je n'avais pas cette prétention-là en arrivant en juillet 2017. Par nécessité, j'ai donc eu un management beaucoup plus collectif et participatif. Et par goût, je viens du monde de l'entreprise, j'ai été infirmier, j'y ai appris à travailler en équipe. Pour moi c'est instinctif”, lance-t-il. Il se dit aussi prêt à travailler avec les maires PS de la métropole, dont plusieurs sont en conflit ouvert avec Gérard Collomb : “J'ai quitté le PS car j'ai considéré que Macron était une bonne réponse à nos problèmes. Mais je ne l'ai pas quitté en le sabordant. J'ai toujours beaucoup de respect pour les élus et militants PS. Il y a des très bons maires, Jean-Paul Bret, Hélène Geoffroy ou Jean-Michel Longueval ou Murielle Laurent. Il n'y a aucune raison qu'on aille leur faire la guerre

Si certains lui prêtent des relations dégradées avec Gérard Collomb, lui y voit une forme d'atout pour l'ancien ministre de l'Intérieur. “Je pense que le meilleur allié est celui qui est en capacité d'exprimer ce qu'il ressent. Il faut des différences pour réussir un rassemblement”, répond David Kimelfeld. Mais Gérard Collomb prendra-t-il cette indépendance pour un atout en sa faveur ?

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