David Kimelfeld et Gérard Collomb, à la finale du Bocuse d’Or 2019 © Maxime Jegat / PhotoPQR MaxPPP
David Kimelfeld et Gérard Collomb, à la finale du Bocuse d’Or 2019 © Maxime Jegat / PhotoPQR MaxPPP

Métropole de Lyon : guerre des maires entre Kimelfeld et Collomb

Comme Gérard Collomb en novembre dernier, David Kimelfeld a proposé de “renforcer la place des maires” dans la métropole de Lyon. Une situation remise en cause par la modification du mode de scrutin de l’élection métropolitaine.

Dans un communiqué, David Kimelfeld a fait part de sa volonté de “renforcer la place des maires” dans la métropole de Lyon. “Les élections métropolitaines de mars 2020 conduiront à ce que certains maires de notre territoire ne soient plus présents au sein du conseil de la métropole. En engageant cette mission destinée à renforcer le rôle de la Conférence métropolitaine des maires (CMM), je veux redonner à chacun des 59 Maires de notre territoire la possibilité d’intervenir directement sur les choix de notre collectivité. Ils sont les élus les plus proches de nos concitoyens et je veux m’appuyer sur leur expertise et leur connaissance très fine de leur territoire”, a déclaré le président du Grand Lyon.

Une annonce qu'il a présenté ce mardi face aux maires des 59 communes de la métropole de Lyon lors de la CMM. “Avant d’engager des politiques publiques, il est essentiel pour moi de m’appuyer sur les élus qui connaissent parfaitement les problèmes auxquels sont confrontés leurs concitoyens. Trop souvent, la Métropole de Lyon est jugée trop technocratique ou trop éloignée des préoccupations quotidiennes de ses habitants et les Maires se font utilement le relais de ces reproches. En redonnant une voix prépondérante à chacun des Maires du territoire, je veux réaffirmer ma volonté de décider, en concertation, des politiques publiques de la collectivité que je dirige”, a ajouté David Kimelfeld.

Sénat des maires

Le maire du 4e arrondissement a par ailleurs confié à Marc Grivel, son 1er vice-président en charge de la cohésion territoriale et synergies métropolitaines transversales, une mission sur la gouvernance territoriale de la métropole et la place des communes. Un choix qui n’est pas anodin puisque la principale fronde contre le nouveau mode d'élection au Grand Lyon est porté par les élus Synergies – Avenir, élus de droite de l'Ouest lyonnais qui perdront des sièges en 2020, dont le groupe est présidé par Marc Grivel.

Ces annonces de David Kimelfeld rappellent celles faites par Gérard Collomb en novembre lors de son retour du ministère de l'Intérieur. Là encore, dans une opération de communication visiblement organisée avec une partie des élus Synergies – Avenir, Gérard Collomb a fait part de sa vision pour l'avenir de la métropole qui passerait pour le maire de Lyon par la création d'un “Sénat territorial” constitué de “tous les maires de la Métropole”. Une nouvelle organisation qui aura “un pouvoir accru par rapport à celui de la Conférence des maires actuelle” notamment dans les débats sur les PLUH, le PDU et pour “interpeller le conseil des élus métropolitains”, avait expliqué Gérard Collomb.

Aujourd’hui, une partie des élus Synergies reste fidèle au maire de Lyon. Les bons résultats de La République en Marche lors des Européennes dans le val de Saône - territoire des maires Synergies - ont poussé le président de la métropole à faire ces annonces pour essayer de contenter les élus du groupe qui n’ont pas encore choisi leur camp.

Gérard Collomb veut créer un “Sénat” à Lyon

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