David Kimelfeld engrange de nouveaux soutiens avec l’annonce, ce jeudi, d’un partenariat avec les élus du groupe Synergies. Le nouveau mode de scrutin affaiblit leurs poids politique mais permet au président de la métropole de s’appuyer sur des élus bien ancrés sur l’une des circonscriptions les plus indécises.
Le suspense commençait à s’éventer. Marc Grivel et d’autres élus du groupe Synergies comme Max Vincent étaient présents à chaque événement du candidat Kimelfeld ces dernières semaines. Jusqu’à présent, ils se présentaient comme des observateurs intéressés plus que des soutiens déclarés. L’ambiguïté a pris fin ce jeudi au travers d’un communiqué de presse annonçant la création d’un partenariat avec David Kimelfeld pour les élections métropolitaines de mars prochain. Le groupe Synergies, composé de maires principalement élus dans des petites communes du Val de Saône s’inscrit dans une forme de continuité. À la métropole, Marc Grivel, le président du groupe, est le premier vice-président de David Kimelfeld. En mars prochain, ils feront listes communes. "Ce n’est pas une fusion, mais un partenariat où en fonction des forces en présence des élus Syenrgies seront plus ou moins fortement présent sur les listes", prévient Marc Grivel. Il devrait être le tête de liste sur la circonscription du Val de Saône. L’une des deux, avec celle de l’ouest, où les élus Synergies sont les plus implantés.
Aussi une guerre fratricide dans les Monts d'Or
Depuis 2001, les maires des petites communes jouaient un rôle prépondérant dans la désignation du président de la métropole. Le nouveau mode de scrutin qui corrige leur surreprésentation leur ôte leur rôle de faiseurs de rois. Pour tenter de conserver leur poids politique, les élus Synergies avaient engagé des discussions avec deux candidats : François-Noël Buffet et David Kimelfeld. Ce dernier, en plus de suggérer une arrivée du métro sur la circonscription, les a séduits avec sa proposition de redonner des moyens financiers aux communes pour qu’elles puissent réaliser les investissements liés à l’attractivité de l’agglomération (écoles, gymnases, bibliothèques, etc.). "Nous avons trouvé une proximité qui nous convient avec ce que David Kimelfeld veut faire. Les fondamentaux pour nous, c’est la pérennité des communes. Que la métropole apporte une contribution publique aux communes, c’est une excellente chose. Cela montre une forme d’évidence dans le fait de dire que les communes ont une importance garantie. Alors que depuis 2015, nous sommes dans une centralisation rampante", dénonce Marc Grivel. Il en attribue la responsabilité à Gérard Collomb avec qui la rupture est consommée depuis le départ du maire de Lyon pour le ministère de l’Intérieur. En 2014, les maires Synergies lui avaient offert la présidence de la métropole contre la promesse de revoir le mode de scrutin. Du fait de l’impossibilité constitutionnelle d’une telle révision, la promesse n’a pas été honorée. Ces derniers mois, le groupe Synergies a d’ailleurs fait scission, épousant la ligne de fracture Collomb - Kimelfeld. Une partie des élus ont rejoint le maire de Lyon. En mars prochain, les anciens alliés de 2014 seront donc rivaux. Dans les monts d’Or comme sur l’ensemble du territoire métropolitain.
les électeurs sont les seuls juges en Mars