Michel Mercier et Gérard Collomb ont encore franchi une étape dans la création de la métropole de Lyon, qui sera effective le 1er janvier, en fixant l’horizon budgétaire des deux collectivités. Le Grand Lyon versera à vie une rente de 75 millions au nouveau conseil général pour lui garantir le même “train de vie”.
Le nouveau département du Rhône, qui deviendra réalité le 1er janvier avec la création de la métropole, va naître avec une cuiller en argent dans la bouche. Dans les tractations financières qui ont été menées pour séparer l'actuel conseil général du Grand Lyon, Gérard Collomb et Michel Mercier avaient intégré un critère permettant aux deux collectivités d'avoir les mêmes marges de manœuvre une fois séparées. Et le calcul tourne à l'avantage du nouveau Rhône, qui bénéficiera chaque année et à vie d'une rente de 75 millions d'euros.
Pour aboutir à ce calcul, la métropole et le conseil général se sont réparti recettes et charges en fonction de leur emplacement géographique. Au bout de six mois de réunion entre politiques et services des deux assemblées, Gérard Collomb et Michel Mercier en sont arrivés à ce constat : 74 % des charges et 76 % des recettes vont à la métropole. Le différentiel est donc négatif pour le nouveau conseil général replié sur le Beaujolais. D'où la compensation à vie que versera la métropole.
“Un bon accord pour la métropole et un très bon pour le département”
Fixée à 75 millions d'euros, cette compensation pourra être révisée dans un an et sera ensuite versée à vie, quel que soit le contexte financier des deux collectivités. "C'est un bon accord pour la métropole et un très bon accord pour le département", sourit Michel Mercier, premier vice-président UDI du conseil général et cofondateur, avec Gérard Collomb, de la métropole.
"C'est bien pour l'un et l'autre", estime le maire de Lyon. Gérard Collomb tempère l'aspect “cadeau à vie” en noyant cette somme dans le futur budget du Grand Lyon : "Nous récupérons 1,1 milliard d'euros de budget."
de 'l'entre soi' entre francs-maçons qui se répartissent la baronnie bananière On n'en peut plus !
C'est un accord qui semble bizarre : pourquoi 'à vie', puisque les départements doivent disparaître ?? je ne comprends pas que l'article ne note pas 'ce détail'…
Même après la disparition du département, Mercier trouvera bien un moyen de préserver sa seigneurie sous une forme ou sous une autre
Les emprunts toxiques territorialisés comme le reste Quant à l'épineux dossier des emprunts toxiques (rappel : le conseil général du Rhône est la collectivité française qui en a le plus contracté), Gérard Collomb et Michel Mercier ont décidé de repousser la question à un horizon un peu plus lointain. 'Nous les gérerons ensemble pour permettre de poursuivre les actions en justice déjà intentées', prévient Gérard Collomb. .
Avant la métropole, éteindre les emprunts toxiques à Lyon !. .Il est clair désormais – et cela n’est pas démenti par les responsables politiques lyonnais – que le transfert des dettes toxiques et des dépenses sociales impactera le budget de la métropole d’une façon non négligeable, laissant prévoir, dans un contexte de restriction budgétaire, une forte augmentation des impôts locaux. Augmenter les impôts : inconcevable
.on le sait, les collectivités locales ont .mangé leur pain blanc.et l’âge d’or de la décentralisation semble révolu. La réduction des dépenses des collectivités locales est à l’ordre du jour et elles vont devoir s’intégrer dans la modernisation de l’action publique (MAP) qui a succédé à la révision générale des politiques publiques (dite RGPP)
. la commission devrait prendre en compte le montant de l’aide accordée et en calculer les conséquences sur les finances de la future métropole lyonnaise. Ce n’est que dans un troisième temps que cette métropole devrait voir le jour, en s’étant assuré que le transfert de charges et la résolution des emprunts toxiques n’impacteront pas les contribuables lyonnais. Dans cette perspective, il est une fois de plus nécessaire de surseoir à la création de cette métropole .