Andréa Kotarac, transfuge des Insoumis, a présenté ce mardi les têtes de liste du Rassemblement national sur les quatorze circonscriptions métropolitaines. Il sera lui candidat dans l’Est, le territoire où son parti fonde le plus d’espoirs.
Au Rassemblement national, l’heure est au renouvellement générationnel. Andréa Kotarac, candidat à la présidence de la métropole pour le parti de Marine Le Pen et transfuge des Insoumis, s’est entouré d’une équipe profondément remaniée pour partir en campagne. Ce mardi matin, il présentait les quatorze têtes de liste de sa formation politique, dont la moyenne d’âge tourne autour de 40 ans, plus de la moitié n’ayant pas même cet âge. Une nouvelle génération prend le pouvoir au sein d’un parti qui, après avoir changé de nom, s’attelle à changer de visage. Le noyau dur de cette liste est un groupe de trentenaires : Thibaut Monnier, Damien Monchau ou Antoine Mellies. Ils se côtoient depuis des années au sein de leur courant, Audaces. Lequel s’est rapproché de Marion Maréchal-Le Pen. Thibaut Monnier est le cofondateur de son école politique à la Confluence. Damien Monchau vient lui d’une frange plus identitaire et s’occupe du programme métropolitain. Quant à Antoine Mellies et Andréa Kotarac, ils sont amis depuis l’université.
Famille d’adoption
Andréa Kotarac s’est félicité d’un casting qui “n’existe nulle part ailleurs, avec un ancien Insoumis en duo avec Agnès Marion, une historique du Rassemblement national”. Il a aisément rompu avec ses anciennes attaches politiques. Évoquant Givors, une municipalité PCF qu’Antoine Mellies, responsable départemental du RN, convoite, il a ainsi évoqué “une ville qui doit être libérée vu l’irresponsabilité du Parti communiste”.
Le RN dit oui à l’Anneau des Sciences
Dans sa famille d’adoption, Andréa Kotarac récite son petit précis du militant frontiste, avec des éléments de langage maîtrisés : “le camp du peuple contre les élites” ou encore “la société gangrenée par le communautarisme”. Sur l’aspect programmatique, le chef de file du Rassemblement national veut mettre un terme à la “métrospoliation” (néologisme visant à critiquer les transferts de compétence des communes à la métropole). Il entend réaliser l’Anneau des Sciences – en changeant son tracé – et prolonger les lignes de métro A et B (vers l’est pour la première, le sud pour la seconde). Andréa Kotrarac a aussi évoqué la sécurité et promis de mettre en place un fonds d’aide aux communes de 50 millions d’euros pour équiper leur police municipale s’il était élu président de la métropole. Andréa Kotarac sera candidat dans l’Est lyonnais, terre souvent propice au FN par le passé, dans une circonscription qui va de Vaulx-en-Velin à Jonage. En 2017, il s’était présenté aux législatives à Vaulx-en-Velin, mais avec une tout autre étiquette : celle des Insoumis.