Métros, trains, routes : comment Collomb veut fluidifier Lyon

Gérard Collomb présentait ce mardi le volet déplacement de son programme pour la métropole. Sans surprise, il fait la part belle à l’anneau des sciences, considéré par le maire de Lyon comme le noeud gordien de la circulation dans l’agglomération.

Il en va de l’économie comme des transports pour Gérard Collomb : la théorie du ruissellement a réponse à tout. Pour améliorer la circulation dans une agglomération régulièrement thrombosée, il faut d’abord s’attaquer à l’hyper-centre et faire sauter le bouchon de Fourvière : les bienfaits s'en ressentirait ensuite sur le reste de la métropole.

Le maire de Lyon et candidat à la métropole de Lyon présentait ce mardi matin le volet déplacement de son programme. L’objectif s’impose de lui même : fluidifier la circulation dans une ville où les conducteurs ont perdu en 2019 142 heures dans les bouchons. Gérard Collomb mise sur les grandes infrastructures, celles qui figurent à ses programmes depuis 2001 tout en restant à l’état de projet. Ce peu d’avancée, le maire de Lyon le met sur le dos de l’Etat.

C’est donc avec des acronymes qui ont pu changer de nom que Gérard Collomb mène campagne : le noeud ferroviaire lyonnais (NFL), le TOP plus connu sous le nom d’Anneau des sciences ou le COL (contournement ouest lyonnais) devenu contournement est. Ces grands investissements ont en commun des ordres de grandeur qui se chiffrent en milliards. Pour le maire de Lyon sans ces infrastructures, point de salut. “Il faut écarter le trafic de transit de l’agglomération”, martèle Gérard Collomb.

Son arsenal de moyens passera, s’il est élu en mars prochain, par un péage urbain pour les automobilistes qui ne font que transiter entre Villefranhce-sur-Saône et Vienne et un contournement à l’est pour désaturer la rocade est. L’anneau des sciences, projet autoroutier qu’il défend à tout crin depuis son retour du ministère de l’Intérieur, fait aussi partie des solutions : “nous voulons montrer que l’on peut-être écologique et construire un périphérique”.

Le métro jusqu’à Meyzieu

Le bouclage du périphérique lyonnais est pour Gérard Collomb la clé de voûte qui permettra de fluidifier le trafic dans l’agglomération et ainsi de désengorger des voiries qui permettront ensuite aux modes doux (transports en commun et vélo) d’être plus efficace. Écologiquement, c’est un pari qui est déjà discuté. Électoralement, la réponse devrait être connu en mars prochain. Ce mardi matin, c’est une vision globale des transports que le maire de Lyon a présenté où se mêlent le ferroviaire avec le projet de RER à la lyonnaise mais aussi les transports en commun.

La ligne E promise en 2014 devrait se faire lors du prochain mandat. La ligne B gagnera encore quelques kilomètres au sud pour aller se brancher sur l’A450. Le réseau de transports en commun est désormais envisagé, en périphérie, comme un moyen d’éviter aux automobilistes d’entrer dans le cœur de l’agglomération. Fouziya Bouzerda, directrice de campagne et présidente du Sytral, a présenté sous cet angle leur volonté de prolonger la ligne A du Carré de Soie jusqu’à Meyzieu. Lors du prochain mandat, Gérard Collomb promet donc de lancer plus de nouvelles stations de métro que sur l’ensemble de ces trois premiers mandats en doublant le budget du Sytral.

Vaporetto : la saison 3

Dans l’attente des grandes infrastructures qui ne seront pas livrées avant 2030, le maire de Lyon prévoit de développer des bus à haut niveau de services et des autoroutes à vélo qui se relieront la périphérie (lire ici). Et puis comme tous les six ans, Gérard Collomb propose aussi de se réapproprier le Rhône et la Saône. La création d’un vaporetto est devenu un serpent de mer électoral.

Lyon : le plan modes doux et vélo de Collomb, usages ou rayonnement ?

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