Philippe Meunier
Philippe Meunier.

Meunier: “En écoutant plus la Russie on éviterait des morts”

Le député de l’Est lyonnais effectue un déplacement de plusieurs jours à Moscou, à la rencontre de représentants politiques et économiques du pays. Il défend la Russie comme un pays ami qui “mériterait d’être mieux entendu”.

On ne peut pas dire que les relations entre la France et la Russie paraissent au beau fixe en ce moment. C’est pourtant à Moscou que le député de l’Est lyonnais Philippe Meunier se trouve pour un voyage de quelques jours en compagnie d’une quinzaine d’autres parlementaires, sous l’égide de de l’association Dialogue franco-russe, présidée par le député UMP Thierry Mariani.

Cette visite aux accents aussi économiques que politiques permettra notamment à Philippe Meunier de rencontrer Sergueï Mechkov, vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Narychkine, président de la Douma d'Etat de l'assemblée fédérale de Russie, et Sergueï Ivanov, chef de l'administration du président de Russie.

“La Russie est un pays ami”

"La Russie est un pays ami, pas ennemi comme on nous le présente depuis quelque temps", affirme Philippe Meunier, qui vante les positions du pays sur la Syrie ou le cas ukrainien. "En Ukraine, la Russie a été la première à proposer la constitution d’un Etat fédéral. Proposition dédaigneusement rejetée par les Américains, mais dont on perçoit aujourd’hui que c’est l’unique solution. La Russie mériterait d’être mieux entendue. On gagnerait du temps et on éviterait des morts", tranche l’élu, joint dans l’avion, à quelques minutes de son départ pour Moscou.

Sanctions envers la Russie : une faute géostratégique

Au-delà de l’aspect politique, Philippe Meunier regrette la dégradation des relations économiques. "Il faut lever les sanctions à l’égard de la Russie pour que, de son côté, la Russie lève l’embargo sur les produits européens. Ce pays veut travailler avec la France, il veut travailler avec l’Europe. En Rhône-Alpes, nous avons également des liens économiques avec la Russie que nous devons renforcer", précise l’élu, cofondateur de la Droite populaire, qui regrette la non-livraison du Mistral aux autorités russes. Ceci pourrait avoir "un impact négatif sur nos exportations d'armement". Et d’appuyer : "Prendre des sanctions à l’encontre de la Russie est non seulement inefficace mais constitue également une faute géostratégique majeure, puisque la Russie est un de nos plus forts partenaires pour la sécurité en Europe, notamment la lutte contre le terrorisme."

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