L’ancien ministre, originaire de la région Rhône-Alpes, ne cachait pas son envie de mener une liste d’union du centre et de la droite aux élections régionales de décembre. Débouté par son parti, Les Républicains, il n’en exclut pas moins de continuer à peser dans le paysage politique local.
Michel Barnier n’a pas dit son dernier mot. Invité de Sud Radio ce matin, il a déclaré ne pas vouloir se retirer de la vie politique et veut continuer à peser dans son camp. L’ancien ministre, originaire des Alpes, semble avoir digéré sa non-investiture pour les élections régionales de décembre prochain. Pour autant, le futur président de la super-région Auvergne-Rhône-Alpes doit s’attendre à ce que l’expérimenté homme de droite tente de s’imposer dans le jeu politique.
"Je reste avec mes convictions, on peut faire de la politique autrement qu’en étant aux responsabilités d’une région, a déclaré Michel Barnier. J’avais envie de montrer que la France peut redémarrer à partir de ses territoires. Je voulais mettre tout le monde dans un même élan, pas seulement la droite mais aussi le centre. Je tourne cette page, mais je vais continuer à participer au débat d’idée avec beaucoup plus de liberté."
L’UDI part avec Les Républicains
Une déclaration certainement destinée à Laurent Wauquiez, le très à droite maire du Puy-en-Velay, qui emmène la liste du parti Les Républicains (LR). La semaine dernière, le numéro 3 du principal parti d'opposition, anciennement UMP, a bénéficié du ralliement de l’UDI.
Dans un premier temps, Franck Reynier, chef de file UDI dans la région, avait déclaré ne pas vouloir faire liste commune avec LR si Laurent Wauquiez en était le leader. Le parti centriste s’affichait avec le MoDem et envisageait de partir avec le parti de François Bayrou, estimant Laurent Wauquiez trop à droite. En mai, Michel Barnier s’était alors déclaré "disponible" pour mener une liste d’alliance entre les composantes du centre et LR. Une proposition bien reçue à l'époque par l’UDI et le MoDem.
La confirmation par Les Républicains de la tête de liste au maire du Puy et le ralliement de l’UDI à LR ont mis officiellement Michel Barnier hors du coup. Mais ses récentes déclarations entretiennent le flou sur ses motivations à moyen terme. Le Mouvement Démocrate, lui, se présentera seul aux élections de décembre.